Au lendemain du congrès des maires, « La Gazette » titrait son éditorial : « Des maires résignés mais rassurés ! »
Pour ma part, élu d’une ville populaire, Allonnes, dans la Sarthe, je suis un maire « inquiet mais combatif ».
Inquiet, car la situation sociale se dégrade à grande vitesse et appelle des mesures d’urgences : dans ma commune, 21 % de la population active est au chômage !
Combatif, car les communes peuvent être un formidable atout anticrise si elles ont les moyens de jouer pleinement leur rôle, notamment en relevant le défi de l’égalité d’accès aux droits pour chaque citoyen, quel que soit son lieu d’habitation.
C’est ce que j’ai défendu, avec mes collègues élus communistes et républicains, lors du congrès des maires, avec des propositions visant à redonner les moyens financiers aux communes :
- rétablir un impôt économique lié au territoire ;
- taxer les actifs financiers à 0,3 %, ce qui apporterait 40 milliards permettant d’alimenter efficacement un fonds de péréquation vertical, utile aux besoins de nos concitoyens, sans opposer les collectivités entre elles ;
- abroger la réforme territoriale et agir en faveur d’une réforme ambitieuse donnant plus de souffle à la démocratie locale ;
- conforter et développer les services publics locaux.
Mais cet état d’esprit ambitieux pour les collectivités et leurs habitants s’accompagne d’incertitudes et d’appréhensions car les propositions gouvernementales ne sont pas à la hauteur des attentes et des espérances des élus et des habitants.
En effet, le gel des dotations annoncé pour 2013 et la réduction programmée de 2,4 milliards pour 2014 et 2015 inquiètent tous les maires et nombre d’associations d’élus.
De même, l’obsession de mettre en place de grandes métropoles pour « être compétitif » au plan européen peut signifier, de fait, la fin des communes, d’autant plus si le garrot financier est maintenu.
Pour ma part, je reste persuadé qu’une autre voie est possible ! A condition de s’associer aux habitants et à l’ensemble des acteurs locaux : passer du stade de l’inquiétude à celui de l’espoir impose d’être offensif et combatif sur des propositions alternatives. Vous comprendrez que, pour moi, l’heure n’est pas à la résignation, mais à l’action !
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