Cinq candidats à la présidentielle interpellés par le Crédit social des fonctionnaires (CSF) ont détaillé leurs propositions pour la fonction publique, se prononçant pour un égal accès au service public mais avec des moyens divergents, dans un document diffusé le 29 mars.
L’établissement de crédit pour les fonctionnaires a interrogé les candidats « soutenus par une formation parlementaire ». Il s’agit de Ségolène Royal (PS), Nicolas Sarkozy (UMP), François Bayrou (UDF), Marie-George Buffet (PCF) et Dominique Voynet (Verts).
Dans leurs réponses, tous souhaitent, à l’image de Ségolène Royal, « garantir l’accès de chaque citoyen aux services publics sur tout le territoire ». Nicolas Sarkozy réitère sa volonté d’instaurer un service minimum « en cas de grève ».
Si François Bayrou, comme Ségolène Royal, sont tous deux favorables à une nouvelle décentralisation, celle-ci souhaite que « les responsabilités de chaque collectivité soient clarifiées ».
S’inscrivant « en faux » contre « une réduction massive des effectifs », elle juge toutefois « incontournable » la maîtrise des dépenses publiques. Sans fixer d’objectifs chiffrés Ségolène Royal se contente d’évoquer la suppression des « doublons et des procédures inutiles ».
François Bayrou veut « doubler le budget de la justice sur dix ans » et « signer un contrat d’engagement avec l’école », lui garantissant des moyens en échange d’objectifs précis.
Nicolas Sarkozy renouvelle sa volonté de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, « la moitié des économies » ainsi réalisées étant redistribuée aux agents.
Il préfère « moins de fonctionnaires mais mieux rémunérés, mieux formés et mieux considérés ». Il se prononce pour une prise en compte du mérite et une plus grande mobilité.
Marie-George Buffet, qui envisage la nationalisation de France Télécom, Air France, le Crédit Lyonnais, les sociétés d’Autoroutes, EDF, GDF, souhaite également « l’extension du service public à l’eau, au traitement des déchets, au médicament » et, comme Dominique Voynet, à la petite enfance.
Elle propose la création en cinq ans de 150.000 postes d’enseignants et 45.000 postes de personnel de santé, vie scolaire et sociale ainsi que le « renforcement des personnels des hôpitaux publics ». Elle se prononce pour une hausse de 10% des salaires des fonctionnaires.
Dominique Voynet veut « redéployer les moyens de l’Etat vers l’écologie, l’éducation, la santé, le logement, la justice, la coopération ». Elle souhaite qu’EDF redevienne « 100% publique ».
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