La dissolution de l’Agence régionale pour le développement de la société de l’information (Ardesi) est à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale extraordinaire qui doit se réunir le 17 décembre 2012 à Toulouse (Haute-Garonne). La convoquation de l’instance, prise par le conseil d’administration de l’agence le 28 novembre 2012, fait suite à la décision du conseil régional de Midi-Pyrénées, principal financeur de l’association loi 1901, d’arrêter son soutien financier qui s’élève à 1 million d’euros par an.
Mode web-collaboratif- Pour la collectivité, ce n’est pas une remise en question du travail de l’Ardesi. Créée à l’initiative de la région en 1995, elle a comme mission d’accompagner et d’amener les usages numériques sur le territoire régional. Elle l’a fait en organisant par exemple un mode web-collaboratif pour les quatre parcs naturels régionaux de la Région Midi-Pyrénées ou en accompagnant le déploiement des services d’information publics. « Mais, avec la fin des financements européens, la région se retrouve être le seul financeur de l’agence avec une participation d’environ 80 %. Dans un contexte budgétaire contraint, elle ne peut pas compenser cet arrêt des fonds et augmenter son soutien », explique Viviane Artigalas, vice-présidente (PS) du conseil régional de Midi-Pyrénées en charge des TIC et de la ruralité. «L’action de la région pour les TIC ne se résume pas à l’Ardesi. Nous allons poursuivre nos actions. Mais l’arrêt de l’Ardesi sera peut-être l’occasion de mutualiser les moyens et de rationaliser les modalités de l’action publique », assure l’élue socialiste.
Accélération du processus – Le projet de dissolution n’est donc pas lié au « risque de gestion de fait et d’association transparente du fait de son financement quasi-exclusif par le conseil régional » que dénonce le conseiller régional Europe Ecologie Alain Ciekanski. Président de l’Ardesi depuis 2010, ce dernier a démissionné compte-tenu « de l’absence de volonté de rechercher de nouveaux modes de financement et du manque d’enthousiasme à la région pour ses propositions de développement comme l’Open Data et la mise en place d’un réseau de FabLab ».
Sa démission n’aurait fait qu’accélérer le processus. Dotée d’un budget de 2,5 millions d’euros en 2010, l’Adersi a vu ses finances reculer de 3 % en 2011 pour faire face à la crise.
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