Une rumeur courait depuis quelques jours à Paris, selon laquelle le président de la République élu souhaiterait changer la date des élections municipales, reportées en 2008 par la loi du 15 décembre 2005, pour l’avancer à l’automne 2007 (*). Le 15 mai, après qu’une radio nationale a évoqué cette information, de nombreux maires appelaient l’Association des maires de France pour obtenir des explications. Mais Nicolas Sarkozy, lui-mêm,e a mis fin à cette rumeur devant les conseillers généraux des Hauts-de-Seine, auxquels il a présenté ses adieux, mardi 15 mai, après avoir démissionné de la présidence de la collectivité. «J’ai effectivement pensé un instant le faire, a-t-il confié, mais j’y ai aussitôt renoncé. Les municipales auront bien lieu en mars 2008.»
A l’automne dernier, suivi par une partie de élus UMP, il avait rouvert ce débat, qui semblait clos, proposant une avancée des élections municipales à l’automne 2007, afin de ne pas paralyser l’action du président de la république nouvellement élu pendant un an, dans l’attente des élections locales. Une anticipation majoritairement rejetée par les élus locaux. A la tribune du Congrès des maires de France, en novembre dernier, alors ministre de l’Intérieur, il s’était engagé à respecter le calendrier issu de la loi du 15 décembre.
* La loi du 15 décembre 2005 a prorogé d’un an – soit jusqu’en mars 2008 – le mandat des élus municipaux et des conseillers généraux, afin d’éviter un « embouteillage d’élections » en 2007.
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