Le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Christian Estrosi, a affirmé le 27 juin que le dispositif de zones franches globales d’activité promis par Nicolas Sarkozy pour les départements d’Outre-mer devra être « applicable dès l’année 2008 ».
S’exprimant à la Caisse des dépôts, dans le cadre d’une journée d’information sur la création d’entreprises en Outre-mer, Christian Estrosi a expliqué que ces zones franches permettront, « pour les secteurs les plus porteurs et les plus exposés à la concurrence de bénéficier, notamment, d’exonérations partielles de l’impôt sur les sociétés et de la taxe professionnelle ».
« L’objectif de cette réforme est une aide au développement des entreprises et non un appui à la consommation », a insisté le ministre, selon qui « les économies ultra-marines peuvent et doivent devenir des zones actives de production ». « Les DOM n’ont pas vocation à devenir de vastes supermarchés », a plaidé Christian Estrosi, selon qui « le risque est grand, en se contentant de favoriser le seul moteur de la demande des ménages, de transformer les économies ultra-marines en une vaste zone tournée essentiellement vers la consommation où tous les produits seraient importés ».
De même, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer a défendu l’idée de pôles de compétitivité en Outre-mer, au delà des seuls DOM (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion), rappelant avoir été à l’origine, en tant que ministre à l’Aménagement du territoire dans le gouvernement Villepin, de la mise en place de 66 pôles en France, dont le pôle Qualitropic, pôle d’agro-nutrition en milieu tropical à la Réunion. « Je ne vois pas pourquoi la Silicon Valley serait bonne pour la Californie et serait mauvaise pour la Polynésie française », a-t-il plaidé.
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