Pierre Izard, président (PS) du conseil général de la Haute-Garonne, s’est dit surpris, le 17 juillet au lendemain du sommet franco-allemand, par « le silence qui règne à propos du plan Power8, lui-même, et des 10 000 suppressions d’emploi qui sont toujours de mise ».
« Ces enjeux humains ont été masqués sous les images protocolaires », a-t-il souligné dans un communiqué. Pour lui, « Power8 sera aussi lourd de significations pour tout un tissu industriel de sous-traitants, qui reste dans l’expectative ».
Le président de l’assemblée départementale remarque également que le chef de l’Etat s’est rallié « soudainement aux positions allemandes sur la monnaie, dont on sait qu’elles posent question pour l’industrie européenne » et que, « dans le même temps, l’Allemagne affirme plus nettement sa position au sein d’Airbus ».
Pierre Izard souhaite « que l’accord de gouvernance trouvé hier pour Airbus va permettre au projet industriel de repartir de l’avant », tout en s’inquiétant que « ces évolutions signent le début d’un désengagement du gouvernement français du champ aéronautique et, plus largement, d’un renoncement à la politique industrielle ».
Courant avril, le conseil général de la Haute-Garonne, à majorité socialiste, a lancé une « campagne d’interpellation de l’Etat sur la situation d’Airbus », estimant que le département est directement visé par le plan de restructuration Power8.
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