Le ministre s’est exprimé au cours de l’inauguration de la foire européenne de Strasbourg, déclarant notamment « que le gouvernement fera tout pour défendre Strasbourg, capitale européenne et siège du Parlement ».
Considérant que ce siège était très important pour la France, il a annoncé que le gouvernement défendra « bec et ongles » cette position, basée sur le respect des traités européens.
Dans la foulée, il a aussi confirmé que le contrat triennal liant l’Etat, la région Alsace, le département du Bas-Rhin et la Communauté urbaine de Strasbourg sera signé « avant fin septembre ».
Il est en revanche resté flou quant au contenu exact de ce contrat, se bornant à rappeler que sa période d’exécution est 2012/2014, renvoyant le retard de sa mise en œuvre au précédent gouvernement.
Les collectivités alsaciennes concernées ont voté au printemps dernier une mouture du contrat non avalisée par le précédent gouvernement, prévoyant une baisse de la quote-part de l’Etat de 50 à 32 %, compensé par la hausse des engagements des collectivités locales (168 millions d’euros).
Bonnes nouvelles pour Strasbourg – Tout en spécifiant qu’il se gardait de commenter la procédure en cours devant la Cour de justice européenne, Bernard Cazeneuve a toutefois enregistré avec satisfaction que l’avocat général a donné raison à la France contre la décision de diminuer le nombre de sessions du Parlement européen devant se tenir à Strasbourg, lors de la remise des conclusions de la Cour, rendues publiques jeudi.
La justice européenne rendra son verdict d’ici fin octobre.
Le maire de Strasbourg Roland Ries s’est également réjoui de l’orientation donnée par la Cour de justice de Luxembourg. Il s’est aussi plu à inviter le Parlement européen à tenir à Strasbourg les sessions prévues en Belgique et qui ne pourront s’y dérouler en raison de problèmes de construction à résoudre dans le bâtiment bruxellois.
« Le temps des travaux, nous seront heureux d’accueillir le Parlement à Strasbourg », a-t-il indiqué.
Réunion le 21 septembre avec Air France – Enfin, le ministre a confirmé que les liaisons européennes subventionnées entre Strasbourg et les capitales européennes, lors des sessions, seraient financées comme prévu.
Il a en outre programmé le 21 septembre une réunion avec le PDG d’Air France pour résoudre le problème de la liaison aérienne Roissy-Strasbourg, que la compagnie doit supprimer en décembre, à la grande colère des élus et milieux économiques alsaciens.
Bernard Cazeneuve a invité toutes les collectivités régionales à cette réunion, saluant leur esprit de recherche de consensus et de travail pour rechercher l’intérêt commun.
Pas sûr que ces propos suffisent à rassurer entièrement les élus de la droite régionale, qui restent ulcérés par l’abandon du projet de Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg et surtout par la manière dont le gouvernement l’a annoncé, qu’ils jugent désinvolte.
Le ministre n’a rien dit sur ce point lors de son discours.
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