Bernard Thibault a reproché au gouvernement, le 28 août sur RTL, de « prétendre tout et son contraire », en voulant à la fois « une présence de l’Etat de plus en plus forte » et une diminution du nombre de «ceux qui incarnent l’Etat, la présence publique, le contrôle, l’intervention – les fonctionnaires, notamment « .
Le secrétaire général de la CGT devrait «prochainement» rencontrer Nicolas Sarkozy à ce sujet.
Interrogé sur la proposition du Premier ministre, François Fillon, aux fonctionnaires «d’échanger» l’acceptation d’une baisse du nombre de postes contre une hausse des salaires, Bernard Thibault a rétorqué qu’une telle approche ne permettrait pas d’être « au niveau des revendications salariales exprimées par les fonctionnaires, comme par les autres salariés ».
Si le gouvernement se limitait à redistribuer la moitié de la masse salariale des postes supprimés aux fonctionnaires restants – une proposition de campagne du président Sarkozy -, cela représenterait « une augmentation du niveau de la baguette de pain », a-t-il souligné.
Concernant les propos du secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique, André Santini, qui a comparé le régime de retraite de la fonction publique à « une sorte de régime spécial » qu’il faudrait « rapprocher » du régime du secteur privé, Bernard Thibault a souligné que les salariés du privé avaient été « victimes » de la réforme Balladur de 1994. Cette dernière a eu pour effet de « dégrader le niveau des pensions versées » en allongeant « le nombre d’années sur lesquelles se fonde le calcul des pensions », a-t-il rappelé.
Le secrétaire de la CGT exige que « l’évolution » du niveau des retraites soit « remise à plat » lors du rendez-vous sur ce thème, en 2008.
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