Si les coûts de fonctionnement, et donc le nombre de fonctionnaires, sont réduits, les services publics peuvent être « un instrument de croissance », estime l’ex-ministre italien de gauche Franco Bassanini, membre de la commission Attali installée le 30 août.
L’ex-ministre italien rappelle tout d’abord que la France possède 1,85 million de fonctionnaires de plus que l’Italie et le coût de l’emploi public y est de 14,6% du PIB, trois points de plus qu’en Italie. «Le problème de la France, contrairement à l’Italie, ce n’est pas la qualité des services publics, mais le nombre de fonctionnaires», résume t-il. D’après lui, le défi de la France consiste à conserver cette qualité, voire à l’améliorer, avec un nombre moins important. «Si on réduit le nombre de fonctionnaires, on peut diminuer les impôts», déduit-il.
Il considère cependant qu’il n’est pas nécessaire de donner un statut de droit privé aux fonctionnaires français. «Mais on pourrait introduire une plus grande flexibilité, une meilleure reconnaissance des performances et une gestion des ressources humaines plus proche du secteur privé», suggère-t-il.
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