Une telle décision est inexplicable et inexpliquée aux yeux du maire, au vu du contrat de redynamisation du site qu’il a signé avec l’Etat en février 2011… et qu’il a choisi de déchirer.
« Je n’ai toujours pas été officiellement informé de cette suspension. Et les arguments fournis dans le communiqué du ministère de la Défense sont farfelus, tacle-t-il : il affirme que les missions dévolues au futur centre d’expertise et d’analyse des coûts n’existe pas alors que tous les rapports parlementaires dédiés à la question prônent l’existence d’un tel site d’expertise ».
Prévue de longue date, la fermeture de la BA103 avait fait l’objet d’intenses réflexions sur la reconversion du site. Après un centre de facturation des armées, c’est le centre d’expertise qui devait finalement ouvrir ses portes en septembre 2013, avec plus de 200 emplois à la clé.
Ce coup d’arrêt intervient alors que plus de 80 fonctionnaires ont reçu leur lettre d’affectation sur le site et que 250 000 euros ont été dépensés par l’Etat pour aménager et équiper des salles de formation dans les locaux existants.
« Sans compter les 600 000 euros de maîtrise d’ouvrage engagés par le promoteur dans le projet immobilier ».
Coup dur pour la ville et le territoire. Dans le même temps, les rumeurs sur la pérennité du projet Canal Seine Nord Europe n’ont pas été fermement dénoncées par le gouvernement.
De quoi miner l’optimisme des élus locaux.
Recours examiné le 5 septembre – En réaction, François-Xavier Villain a invité élus et parlementaires locaux, représentants du conseil général et régional lors d’une réunion de rentrée. « Unis pour ne pas subir », ils comptent bien rediscuter fermement de ces projets avec les représentants de l’Etat.
En attendant, rendez-vous est pris le 5 septembre prochain, date à laquelle le tribunal administratif de Paris examinera le recours que le maire a déposé contre l’Etat afin de suspendre la décision du ministère.
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