«Quels services publics la nation veut-elle et quels moyens doivent y être consacrés ?» Voilà, selon Bernard Derosier, député socialiste du Nord et rapporteur pour avis sur le budget de la fonction publique pour 2008, les deux questions de fond auxquelles des états généraux, dont il réclame l’organisation, devraient répondre.
Dans un communiqué du 17 septembre, ce dernier juge que la politique annoncée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, pour la fonction publique «n’est pas à la hauteur des enjeux en matière d’emploi et de gestion des ressources humaines».
«Tout d’abord, la diminution du pouvoir d’achat des agents est indéniable», estime le député du Nord qui évalue cette dégradation entre 6 et 7 %. «Malgré cela, Eric Woerth, ministre du Budget et de la fonction publique et André Santini, secrétaire d’Etat à la Fonction publique, jouent la montre», déplore t-il.
Il regrette aussi la décision du gouvernement «de supprimer sans concertation 22.800 postes pour 2008, qui s’ajoutent aux plus de 30.000 suppressions sous les gouvernements Raffarin et Villepin entre 2002 et 2007». «Le gouvernement s’appuie sur une approche strictement comptable, qui prime sur toute réflexion d’ensemble en matière de pertinence du périmètre de l’action de l’Etat ou de l’amélioration de la qualité du service public», conclut Bernard Derosier.
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