Dix ans après la fermeture de l’abattoir d’Angoulême, les deux établissements du nord Charente, Ruffec et Confolens, s’enfoncent dans le rouge. La chambre régionale des comptes vient de dresser un constat inquiétant de leur fonctionnement, qui a fait réagir les élus concernés.
Ainsi pour le premier, le conseil municipal a consacré sa séance du 18 juillet 2012 à l’étude du dossier, la communauté de communes Confolentaise faisant de même deux jours plus tôt.
Ruffec prévoit un déficit 2012 de 1,727 million d’euros, tandis que son homologue affiche un passif de plus de 512 000 euros pour l’an dernier.
Si le maire ruffecois Bernard Charbonneau espère en une relance utopique de la consommation de bœuf – tout en soulignant que la structure est en péril depuis l’abandon en 2007 du principal client Charente Porcs – il rappelle les mesures prises : « Nous avons augmenté nos tarifs de 40 % sur trois ans, compressé les charges, sommes passé de 25 à 17 salariés, réduit les coûts… »
Abandonner une dette – A Confolens, la communauté reporte à 2013 les amortissements des travaux de normalisation réalisés entre 2008 et 2010, tout en s’apprêtant à demander au conseil général de la Charente l’abandon d’une dette de 200 000 euros contractée pour l’occasion.
Reste la bonne question d’une survie liée aux résultats, et aux réalités du terrain. Confolens traite 9 000 tonnes par an, Ruffec 4 500, et certains élus évoquent la possibilité d’un abattoir de trop pour les besoins locaux.
On note quand même un point positif dans l’abattage charentais, avec la renaissance de la petite unité de Chalais, et de ses 2 300 tonnes annuelles : malgré un déficit de 100 000 euros en 2008, il sort aujourd’hui du rouge, après avoir investi il est vrai 200 000 euros.
Une stratégie à suivre, peut-être, pour ses confrères…
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