Plus de 17 millions de français sont exposés au risque d’inondation par débordement des cours d’eau. C’est deux fois plus que le chiffre (8 millions) avancé par le ministère du Développement durable jusqu’alors. Cette nouvelle estimation figure dans un document qui présente les principaux enseignements de la première évaluation nationale des risques d’inondation et mis en ligne par le ministère le 12 juillet 2012. Réalisé par les services de l’état, entre octobre 2011 et mars 2012, cet état des lieux a pour objectif de cibler les territoires où l’effort public de prévention sera porté en priorité.
Enjeux et régions exposées – Il cerne les conséquences négatives potentielles d’une inondation, à l’aide d’indicateurs d’impacts sur la santé, l’habitat, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique. Plus de 9 millions d’emplois sont exposés aux débordements de cours d’eau. « Pour la première fois, le risque inondation est envisagé au travers du prisme des enjeux et pas seulement de celui de l’aléa (l’eau qui déborde, Ndlr) », notent ses auteurs. Sans surprise l’arc méditerranéen apparaît comme fortement soumis au risque inondation, mais c’est aussi le cas de la vallée du Rhône, de la région parisienne, densément peuplés, ou encore des agglomérations alsaciennes et du Nord-Pas-de-Calais.
Le risque submersion marine – Cette évaluation s’est aussi penchée sur le risque submersion marine qui menace 1,4 million d’habitants, sans compter la population saisonnière. 20 % vivent dans des maisons de plain-pied ce qui aggrave leur vulnérabilité, car ils n’ont pas la possibilité de se réfugier à un étage hors d’eau, lorsque la vague arrive. Certaines victimes de la tempête Xynthia ont ainsi été piégées.
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