La fédération Solidaires-Fonction publique appelle à la grève le 18 octobre contre « la casse » de la fonction publique, annonce le 2 octobre le syndicat dans un communiqué, alors que sept fédérations sur huit ont décidé le 1er octobre d’une action commune mi-novembre. Solidaires met notamment en avant « les revendications des personnels en termes de pouvoir d’achat ». « Cette question est centrale et les ministres refusent obstinément d’ouvrir des négociations salariales », déplore le syndicat.
Selon le syndicat, le discours de Nicolas Sarkozy le 19 septembre à Nantes sur la Fonction publique « prône un modèle social régressif qui vise à détruire le dernier carré des conquêtes sociales et des garanties collectives ».
Nicolas Sarkozy a souhaité une « révolution culturelle » dans la Fonction publique, avec un secteur public moins nombreux, plus mobile et dont les agents seraient payés au mérite, avec un statut assoupli. Il a notamment défendu l’idée d’introduire « un contrat de droit privé négocié de gré à gré », pour certains nouveaux entrants, et a remis en cause le concours d’entrée et le « carcan des statuts ».
« Face à un projet de société régressif de telle ampleur, nous ne pouvons gagner que tous ensemble », explique Solidaires, qui appelle « tous et toutes dans l’action le 18 octobre, par la grève et les manifestations ».
Le 1er octobre, sept syndicats de fonctionnaires CGT, FSU, FO, CFDT, Unsa, Solidaires et CFTC ne sont pas parvenues à s’entendre sur une action commune le 18 octobre, en même temps que les manifestations prévues pour protester contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, à l’appel de fédérations de l’énergie, des cheminots et de syndicats de la RATP.
Les organisations sont convenues « de se revoir le 26 octobre pour décider des modalités d’une action nationale à la mi-novembre, indépendamment des initiatives décidées d’ici-là », après près de trois heures de réunion.
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