Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a Ă©crit jeudi 7 juin au ministre du Travail, Michel Sapin, pour rĂ©clamer « une rĂ©union rapide » de l’ensemble des acteurs (interlocuteurs sociaux, Etat, rĂ©gions) sur « le devenir de l’Afpa ».
Dans un communiquĂ© commun de jeudi, le ministère du Travail et de l’Association des rĂ©gions de France (ARF) affirment leur volontĂ© de travailler ensemble sur l’avenir de l’organisme : « Face Ă l’urgence et Ă l’inquiĂ©tude des salariĂ©s, il importe dĂ©sormais d’oeuvrer pour l’avenir de l’Afpa, acteur essentiel du service public de l’emploi et outil plus que jamais indispensable de la politique de formation professionnelle de notre pays. »
Actions Ă court et moyen terme – Ils annoncent des actions spĂ©cifiques « Ă court terme face au dĂ©sengagement de Dexia du pool bancaire, afin de sĂ©curiser son accès aux financements en lien avec les services du ministère de l’Economie ; Ă moyen terme afin d’engager l’évolution de l’association, dĂ©sormais indispensable pour assurer la pĂ©rennitĂ© de son modèle Ă©conomique ».
Suivie par le Ciri – « Il s’agira Ă©galement, en lien avec des rĂ©formes plus globales, de dĂ©finir un nouveau cadre stratĂ©gique pour l’action de l’association, lui ouvrant des perspectives nouvelles », ajoutent les deux acteurs.
Une table ronde portant sur l’organisme de formation est d’ailleurs prĂ©vue lors de la confĂ©rence sociale des 9 et 10 juillet.
L’Afpa va en outre ĂŞtre suivie par le ComitĂ© interministĂ©riel de restructuration industrielle (Ciri).
DĂ©ficit de 12 millions d’euros – Alors que la trĂ©sorerie de l’Afpa est en dĂ©ficit de 12 millions d’euros, selon FO, « il n’est pas pensable de laisser mourir l’Afpa », qui « a su depuis plus de 60 ans rĂ©pondre aux besoins de qualification des salariĂ©s et des demandeurs d’emploi ».
M. Vergne, qui ne s’entendait guère avec son directeur gĂ©nĂ©ral, Philippe CaĂŻla, selon une source interne, a annoncĂ© sa dĂ©cision mercredi, lors de deux rĂ©unions exceptionnelles du conseil d’administration et du conseil d’orientation.
Danger d’une double crise financière et politique – La CGT a soulignĂ© pour sa part « le grave danger qu’il y aurait de prĂ©cipiter l’association dans une double crise financière et politique » au moment oĂą « les pouvoirs publics n’ont peut-ĂŞtre jamais eu autant besoin du savoir-faire de l’Afpa pour faire face Ă la multiplication des plans sociaux ».
La confĂ©dĂ©ration souligne la « responsabilitĂ© Ă©crasante du gouvernement Sarkozy » dans cette situation.
Les syndicats de la formation pour adultes dĂ©noncent depuis trois ans le « dĂ©mantèlement » de l’Afpa, association nĂ©e en 1949 et cogĂ©rĂ©e par le patronat, les syndicats et les pouvoirs publics.
Depuis 2009, l’organisme n’est plus subventionnĂ© et doit rĂ©pondre Ă des appels d’offre comme tous les opĂ©rateurs de la formation. Son activitĂ© d’orientation des demandeurs d’emploi a en outre Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă PĂ´le emploi (916 postes, essentiellement de psychologues).
170 000 stagiaires en 2011 – L’Afpa, qui employait 9 100 personnes dĂ©but 2012, a formĂ© en 2011 sur 186 campus plus de 170 000 stagiaires, dont 100 000 demandeurs d’emploi et 70 000 salariĂ©s.
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