Depuis 1998, le chiffre de l’enfance en danger ne cesse d’augmenter. En 2006, 98.000 enfants ont été « repérés », selon le récent rapport de l’Observatoire national de l’action sociale et centralisée (Odas) sur l’enfance en danger (plus 1% par rapport à 2005).
Le nombre croissant d’enfants dits «en risque» contribue à cette hausse. En revanche, les enfants maltraités seraient un peu moins nombeux. Les moins de 11 ans représentent encore plus la majorité (56%) des enfants signalés. Mais en 2006, l’augmentation du nombre de signalements est dû à la part croissante des préadolescents et des adolescents.
Le rapport confirme que les difficultés intra-familiales constituent le facteur de danger le plus fréquent. Parmi elles, les carences éducatives parentales, dans plus de la moitié des cas. Viennent ensuite les conflits du couple et les séparations conflictuelles qui concernent presque 22.000 enfants.
L’étude montre la plus grande importance du facteur de la précarité économique (16 % des enfants sont concernés) et une persistance des problèmes psychopathologiques des parents, à l’origine du danger pour 11% des enfants signalés.
Face à cela, l’Odas note l’évolution positive des réponses apportées. Si les signalements à l’autorité judiciaire restent largement majoritaires, ils sont en baisse (2,5%) pour la première fois depuis 1999, au profit des orientations administratives qui augmentent (6%). Mais de fortes disparités existent entre les départements. Le directeur de l’Odas, Jean-Louis Sanchez, annonce qu’il souhaite étudier ces disparités dans les années à venir.
Pour aller plus loin
Téléchargez le bulletin de l’Odas de septembre 2007, «Action sociale 2006, des inquiétudes persistantes pour les départements»
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