Jean-Paul Denanot, président du conseil régional du Limousin et président de la commission formation de l’Association des régions de France (ARF) a annoncé que la demande avait été faite à Christine Lagarde, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Emploi d’un moratoire de deux ans pour le transfert définitif des missions de l’Afpa (1) aux régions, a annoncé Centre Inffo, une site d’information sur la formation tout au long de la vie, le 14 novembre.
«La première question non résolue est la capacité des régions à financer la commande publique. L’État avait la possibilité de désigner l’Afpa sans que celle-ci réponde à des appels d’offres et les régions ne pourraient pas le faire ? Comment l’État faisait-il avant ? Nous avons l’impression qu’il nous a passé « la patate chaude »», s’est insurgé Jean-Paul Denanot le 13 novembre à un colloque organisé sur le thème «Quel achat pour la formation et l’insertion professionnelle ?».
L’autre question concerne les équipements et le parc immobilier de l’Afpa pour lesquels l’ARF estime ne pas avoir les réponses nécessaires. «Nous ne voulons pas que ce transfert soit une contrainte, et nous demandons deux ans pour réfléchir avant de prendre la pleine compétence au 31 décembre 2010. Nous voulons faire de l’Afpa un vrai outil de développement local» a-t-il ajouté. Alain Rousset, président de l’ARF et Jean-Paul Denanot seront reçus le 20 novembre prochain par la ministre.
Interrogé sur la mise en concurrence de l’Afpa avec les autres organismes de formation, Jean-Paul Denanot a jugé qu’une telle évolution ne serait pas sans conséquences : «Il y aura des dégâts quelque part. À titre d’exemple, en Limousin, l’appareil Afpa est trois fois et demie ce qu’il devrait représenter».
(1) Afpa, organisme de formation professionnelle qualifiante pour adultes demandeurs d’emploi et salariés en France et en Europe
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