Les huit organisations syndicales de fonctionnaires, qui appellent à la grève et à des manifestations le 20 novembre pour l’emploi et les salaires, attendent une forte mobilisation et accusent le gouvernement d’être responsable de « cette situation conflictuelle ».
« L’intersyndicale appelle l’ensemble des fonctionnaires à se mobiliser fortement le 20 novembre pour (…) que de vraies négociations puissent se mettre en place », a expliqué le 16 novembre Elisabeth David (Unsa).
Les syndicats exigent « l’ouverture immédiate de négociations salariales » pour obtenir « une augmentation de la valeur du point d’indice » et « une refonte globale de la grille salariale », a-t-elle précisé.
En 2007, les fonctionnaires « ont perçu leur unique augmentation salariale le 1er février », avec une augmentation du point d’indice de 0,8%, a rappelé Eric Fritsch (CFDT).
« Mais (…) cette augmentation avait été accordée (…) au titre du rattrapage de l’inflation pour l’année 2006 », a-t-il précisé. « Il est faux d’affirmer, comme le fait le gouvernement actuel, que les fonctionnaires ont eu une augmentation salariale au titre de 2007 ».
« On a des échos qui nous laissent penser qu’on peut atteindre une haute mobilisation », a ajouté Gérard Aschieri (FSU), précisant que dans l’éducation, l’hypothèse d’une école sur deux en grève n’était pas exclue.
Pour Jean-Marc Canon (CGT), « il en va de la responsabilité du gouvernement qu’il y ait aujourd’hui cette situation conflictuelle ». « S’il y a coïncidence des dates avec le mouvement de grève dans les transports, c’est parce que le gouvernement aura pris le risque de ne pas répondre aux revendications des salariés », a-t-il souligné.
« S’il y a convergence de mouvements, on fera avec, tout en affichant clairement les revendications des fonctionnaires », a indiqué Gérard Noguès (FO).
Pour Elisabeth David (Unsa), « il est hors de question que les deux mouvements se mélangent ». Nous tenons à avoir un mouvement spécifique pour être entendu ».
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