Le tribunal de grande instance de Brest a confirmé le 3 mai 2012 la liquidation de la fédération des associations d’aides à domicile ADMR du Finistère, prononcée en avril, en demandant à ce que soit mis fin immédiatement à ses activités.
Cette décision de justice, largement attendue localement, apporte un point final à une situation très conflictuelle depuis plus de deux ans, sur fond de difficultés financières persistantes et d’un profond malaise social.
Le tribunal motive sa décision par le fait que « la fédération ne génère pas de trésorerie et aggrave sa situation économique et, d’autre part, que les salariés ont fait valoir leur droit de retrait, total ou partiel, au regard du danger grave et imminent auquel ils s’estiment exposés ».
112 licenciements – La fédération ADMR du Finistère, la plus importante de France, coiffait un réseau de 91 associations d’aides à domicile, employant quelque 3500 salariés qui interviennent auprès de 28.000 personnes aidées. Les 112 salariés directs de la Fédération vont donc être licenciés.
Faute de structure de coordination, le conseil général du Finistère, principal financeur de l’ADMR via l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) a indiqué qu’il encouragera le reclassement des personnels de la fédération au sein des groupements de coopération sociale et médico sociales (GCSMS).
Déficit de 5,5 millions d’euros en 2008 – Pour l’instant, les salariés concernés demeurent dans l’expectative, même si la plupart d’entre eux s’avouent soulagés que cet interminable feuilleton soit enfin terminé.
Il avait démarré fin 2009 avec la révélation d’un déficit de 5,5 millions d’euros dans les comptes de la Fédération, qui a connu deux procédures de sauvegarde avant d’arriver à la liquidation. Cette situation délicate pose également la question de la gouvernance de ce type de structure, avec le rôle aujourd’hui très controversé des administrateurs « bénévoles ».
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