La CFTC et la FSU se sont inquiétées le 12 décembre des annonces faites par Nicolas Sarkozy dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), craignant que les fonctionnaires deviennent « les boucs émissaires des déficits publics », et dénonçant « une démarche purement technocratique ».
Le président Nicolas Sarkozy a annoncé le 12 décembre une relance du chantier de la réforme de l’Etat, au cour d’un Conseil de modernisation des politiques publiques.
Prévue sur cinq ans, la réforme de l’Etat vise à réduire le nombre de fonctionnaires, en ne remplaçant qu’un agent sur deux partant à la retraite à partir de 2009, afin d’en améliorer les salaires et, surtout, de réduire la dette de l’Etat.
La CFTC se dit « prête à s’engager dans une démarche de rénovation des politiques publiques », mais rappelle « son attachement au statut de la Fonction Publique », et « demande que la révolution copernicienne’ évoquée par le Président ne soit pas un alibi à un plan de rigueur et que les fonctionnaires ne deviennent pas les boucs émissaires des déficits publics ».
Pour la FSU, les annonces de Nicolas Sarkozy « s’inscrivent toujours dans une logique comptable où la volonté de réduction des dépenses l’emporte sur celle de la réponse aux besoins et elle vise à accentuer encore plus les redéploiements au détriment des missions de services publics et de leurs agents ».
Dans la liste de mesures annoncées, le président de la République a notamment insisté sur la délivrance des passeports, cartes d’identité et permis de conduire, jusque-là confiée aux préfectures ou sous-préfectures et qui sera désormais du ressort des mairies.
L’Etat emploie plus de 5,1 millions de fonctionnaires, dont l’ensemble des charges représentait en 2006 44% de son budget général.
Thèmes abordés