Dans un département en difficulté d’un point de vue économique et démographique comme le Cher, l’élaboration du budget primitif relève toujours d’un «exercice difficile» selon son président Alain Rafesthain. Établi à 381,8 millions d’euros, le BP progresse d’un peu plus de 4% sur 2007 alors que les dépenses d’investissement connaissent une hausse sensible (70,8 M contre 60 millions en 2007). Mais le conseil général s’estime d’abord victime des «transferts de charges de l’Etat qui conduisent à une accélération des dépenses obligatoires». Les charges de décentralisation non compensées atteindraient ainsi 25 millions d’euros en 2008 dont 10 millions pour le RMI, 6 pour l’APA et plus de 3 pour le plafonnement de la TP. Fort heureusement les recettes progressent légèrement à 292,9 millions tout comme les revenus de la fiscalité à 90 millions avec une hausse de plus de 3,8% pour la taxe professionnelle. Mais le conseil général enregistre à nouveau une envolée de ses dépenses de fonctionnement : 272 millions contre 251 l’an passé. Pour équilibrer ses comptes le CG doit donc emprunter : 31,7 M en 2008 contre 20 millions en 2007. Un chiffre que le conseil général relativise cependant en rappelant que cet emprunt dépassait les 50 millions en 2002. Mais mécaniquement l’encours de la dette progresse très sensiblement : 131 millions en 2004, 136 millions en 2005, 153 en 2007. Cependant, la «gestion active de la dette» permettra de stabiliser l’annuité à 16 millions et même de la réduire sur 2006.
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