Parmi les régions françaises, seule l’Ile-de-France figure parmi le peloton de tête des 42 régions les plus riches d’Europe, d’après une étude publiée par Eurostat. Selon cette étude, de fortes disparités de PIB existent entre les régions des anciens pays membres et celles des Etats ayant récemment intégré l’UE.
A 27, l’UE ne compte pas moins de 271 régions, ce qui se traduit par une diversité incontestable en matière de pouvoir d’achat. Parmi cet ensemble très hétérogène, l’Ile-de-France occupe la sixième position, avec un PIB représentant 173% de la moyenne européenne.
Ce classement des PIB par habitant dans les régions européennes en 2005 a été établi par Eurostat, l’Office statistique des Communautés européennes, dans une étude publiée le 12 février.
Malgré la bonne position de la région Ile-de-France, les régions françaises font pâle figure à coté de leurs voisines européennes. En effet, dans le peloton de tête, c’est à dire parmi les 42 régions qui dépassent le seuil des 125% de la moyenne européenne, l’Ile-de-France est la seule région française représentée, tandis que l’Allemagne compte huit régions dans ce groupe, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, cinq, l’Italie et l’Autriche, quatre, et la Belgique et l’Espagne deux.
Ainsi, à cet égard, la France enregistre la même performance que le Danemark, la Grèce, la Slovaquie ou encore la République tchèque.
De façon plus générale, l’étude d’Eurostat montre que le PIB par habitant variait, en 2005, entre 303% de la moyenne européenne pour la région anglaise d’Inner London, et seulement 24% de cette même moyenne pour la région du Nord-Est de la Roumanie.
Cette étude statistique fait largement ressortir les disparités entre les anciens Etats membres et les pays de l’Est, ayant récemment intégré l’UE.
Ainsi, les régions de l’Europe de l’Est connaissent les plus faibles pouvoirs d’achat. Les quinze PIB par habitant les plus bas sont répertoriés par Eurostat en Bulgarie, en Roumanie ou en Pologne.
Ce classement mérite cependant d’être nuancé sur un point. Certains résultats peuvent être surestimés en raison des flux de navetteurs. Dans certaines régions, une partie importante des richesses est crée par des personnes appelées « navetteurs », c’est à dire qui travaillent dans cette région, mais résident dans une autre.
Si ces chiffres doivent donc être traités avec prudence, les disparités régionales restent très importantes, du moins en 2005.
Pour en savoir plus, télécharger le communiqué de presse d’Eurostat du 12 février présentant l’étude
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