Et si « les A » étaient des territoriaux comme les autres ? À l’exception de la question de la rémunération particulièrement « clivante » – un sur deux s’en dit satisfait, contre un sur trois parmi les cadres intermédiaires et un sur cinq parmi les personnels de catégorie C – peu d’éléments, en effet, distinguent in fine le cadre supérieur de l’ensemble des acteurs territoriaux.
Pour autant, cette homogénéité apparente de l’univers territorial est-elle une bonne nouvelle ? La question peut légitimement se poser car que penser d’un personnel d’encadrement qui, à l’image de ses subordonnés, ne trouve avantage, ni à la qualité des pratiques managériales (64 % d’avis négatifs), ni à la politique des ressources humaines (67 %), ni même à la clarté des règles et procédures de fonctionnement (64%) et au système d’évaluation des résultats (75%) ?!
Que dire de ces mêmes personnels, a priori appelés à occuper les sommets de la hiérarchie, et pour lesquels la reconnaissance de celle-ci revêt encore moins d’importance que pour les agents de catégorie C (23 % contre 32 %) ?
Préparer l’avenir des citoyens – Guère plus préoccupés par la reconnaissance des élus, considération qu’ils ne rencontrent d’ailleurs pas davantage que leurs collègues B ou C, ils ont néanmoins une approche plus « prospective » de leurs missions de service public puisque huit cadres A sur 10 estiment que celles-ci passent par la préparation de l’avenir des citoyens.
Ce score est de onze points supérieurs à celui de la catégorie C, laquelle préfère privilégier la proximité : rendre un service aux usagers (important pour 73 % des A, 82 % des C), faciliter la vie au quotidien des administrés (25 % des A, 46 % des C)…
Naturellement plus contraints par le temps mais s’estimant mieux dotés que la moyenne en moyens nécessaires pour agir, ils sont huit sur dix à prioriser l’intérêt du travail, un sur quatre à se reconnaître pleinement satisfaits d’exercer au sein de leur collectivité actuelle.
D’ailleurs, ils sont bien plus confiants en leur avenir que leurs collègues des autres catégories (64 % contre 47 % pour les agents de catégorie C) mais émettent tout autant qu’eux les plus grandes réserves quant à celui du statut de la fonction publique territoriale.
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Conditions de travail, valeurs, perspectives… : 7000 territoriaux répondent
Sommaire du dossier
- Conditions de travail, valeurs, perspectives… : ce que pensent les territoriaux
- Un plébiscite pour le service public
- Territorial et fier de l’être : premiers enseignements
- Quatre profils-types
- Des cadres A pas si différents
- Et si les salariés du privés étaient plus optimistes ?
- Le management : le grand perdant
- Analyse détaillée et résultats complets
- Conditions de travail – Des agents territoriaux mal dans leur peau