Les agents de la propreté urbaine qui faisaient la grève du ramassage des ordures ménagères à Mulhouse pour défendre leur pouvoir d’achat ont voté le 26 février la fin du mouvement après avoir obtenu des primes supplémentaires, ont annoncé direction et syndicats.
Entamée le 25 février au matin, la grève de quelque 20% des agents du service propreté et de la quasi-totalité des quelque 120 éboueurs a bloqué l’ensemble des tournées de ramassage des ordures ménagères des 16 communes de la Communauté d’agglomération Mulhouse Sud-Alsace (CAMSA).
Elle a été levée par une assemblée générale du personnel gréviste le 26 février en fin de matinée, a précisé Michel Noël, délégué syndical CGT. « Cet accord permet une sortie de crise par le haut, à la fois en apportant une réponse aux attentes des collaborateurs concernant l’évolution de leur pouvoir d’achat et en prenant en compte les marges de manoeuvre assez resserrées de nos deux collectivités », s’est félicité le directeur général des services de la ville de Mulhouse et de la CAMSA, Pierre Laplane.
Le protocole d’accord signé le 26 février avec la CGT s’est fait selon lui « sur les mêmes bases » qu’un autre signé la veille au soir avec les trois organisations syndicales qui n’avaient pas appelé au mouvement de grève (CFDT, FO et autonomes), a précisé Pierre Laplane.
Il prévoit des « mesures de portée générale » pour le personnel de la ville et de la Communauté d’agglomération telles que le rachat de jours de congés supplémentaires et une augmentation du régime indemnitaire, qui devraient se traduire par une trentaine d’euros mensuels supplémentaires.
Quant aux agents du service de ramassage des ordures, ils ont obtenu une prime de 53 euros mensuels destinée à compenser la réduction du nombre d’agents par équipe de collecte (de trois à deux) qui accompagne l’introduction progressive des conteneurs à ordures en remplacement des sacs.
Les grévistes réclamaient à l’origine une prime de 300 euros pour tous. La CGT a signé l’accord qui permet, selon elle, de « sortir la tête haute », mais déplore qu’il ait été au préalable « négocié en catimini avec les autres organisations syndicales pour nous placer devant le fait accompli », a souligné Michel Noël.
La situation en ce qui concerne le ramassage des ordures devrait « très rapidement revenir à la normale », estime la ville.