L’objectif de cette initiative ? Réduire les déchets de couches jetables à la source en sensibilisant les parents à l’utilisation de couches lavables. « Les couches jetables représentent, sur la base de la projection d’une étude statistique de l’Insee, 4 900 tonnes de déchets par an sur notre territoire, qui totalise environ 14 000 enfants en âge d’aller à la crèche pour 493 382 habitants », souligne Stéphanie Taleb Tranchard, directrice de l’éducation environnementale à l’agglo de Rouen (Crea).
Enquête auprès des parents – L’intercommunalité a fait réaliser un sondage auprès des parents durant 6 mois dans différentes crèches et relais assistantes maternelles.
« Il a établi que pour eux, le problème des couches lavables, est qu’il faut les laver. Mais cette enquête a aussi indiqué que 35 parents sur 260 était prêts à tenter l’expérience si leur problème de lavage était réglé. D’où l’idée de tester un service de nettoyage des couches dans les maternelles pour sensibiliser les parents », résume Stéphanie Taleb Tranchard.
La Crea a donc lancé le 1er février, avec le concours des agents des crèches, une opération de sensibilisation dans trois d’entre elles. L’offre est simple : Naturalange, une association du réseau économie sociale et solidaire, soutenue financièrement par la région Haute-Normandie dans le cadre d’un appel à projet d’économie solidaire, fournit à la crèche quatre couches lavables par enfant participant à l’opération.
Tous les jours d’ouverture de la crèche, Naturalange collecte les couches lavables sales, qui sont confinées en attendant dans un conteneur à déchets spécifique conçu par la Crea, hermétique et doté d’une pastille parfumante.
33 euros par mois pour 5 jours complets – L’association les fait ensuite nettoyer dans un établissement et service d’aide par le travail (Esat) de l’agglomération, puis les ramène à l’école. Le prix du service est fixé à 33 euros par mois pour un enfant présent 5 journées complètes à la crèche.
Tarif qui se décline en fonction du temps du présence de l’enfant dans l’établissement.
« Ce prix est équivalent à celui pour l’utilisation de couches jetables de marque », note la directrice, satisfaite par ailleurs du premier retour d’expérience de l’une des crèches dans laquelle 20 % des parents ont accepté de participer au test.
« Si l’expérimentation, qui doit durer jusqu’en juin, se révèle positive, nous généraliserons le service avec pour objectif de diviser par 20 en 5 ans le volume de déchets de couches jetables. Il suffit pour cela de convaincre chaque année 280 nouveaux parents d’adopter les couches lavables ».
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