Les rapports annuels du comité d’évaluation et de suivi de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) ne sont généralement pas tendres pour l’institution.
Cette année, le CES a préféré apporter sa contribution à la réflexion sur le deuxième volet du Programme national de rénovation urbaine (PNRU), acté par François Fillon.
Programmation pluriannuelle incontournable – En préalable, Yazid Sabeg, le président du CES, a expliqué mercredi 6 juillet 2011 que « le PNRU 2 doit être exonéré des échéances budgétaires et politiques, une programmation pluriannuelle est incontournable. »
Pour le CES, ce second volet de la rénovation urbaine devra être « moins coûteux et plus efficace, ciblé sur 200 quartiers pour éviter le saupoudrage, ce qui impliquera un certain courage politique ».
8 à 10 milliards d’euros – Le coût de ce deuxième programme est évalué entre 8 et 10 milliards d’euros. « Le premier PRNU était ciblé sur le logement, le second devra réintégrer l’urbanisme et l’aménagement », a ajouté Yazid Sabeg, qui estime que le secteur privé aura toute sa place, dans la mesure où l’initiative publique ne sera pas suffisante, à la fois sur le financement et sur la prise de risques.
Le CES réclame par ailleurs un changement d’échelle des programmes au niveau de l’intercommunalité, voire de la région pour l’Ile-de-France.
La moitié à loyer très social – Sur la mixité sociale, le CES dresse un constat d’échec pour le premier volet du PNRU, c’est pourquoi une règle de reconstitution des logements détruits à 75 % hors zone urbaine sensible (ZUS) devrait être fixée, alors que le taux est aujourd’hui de 40 %.
De plus, la moitié des logements reconstruits devrait être à loyer très social.
« Il est regrettable que le grand emprunt n’ait pas prévu un volet pour un new deal dans les quartiers », a conclu Yazid Sabeg.
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