Comment décryptez-vous le départ de Nicolas Hulot du gouvernement ?
Les dernières discussions que j’ai eues avec le ministre et son équipe, au début de l’été, portaient sur le financement de la transition écologique. Il voulait, comme nous, les collectivités, qu’une part de la recette de la contribution climat énergie (CCE) soit affectée aux territoires et à la solidarité. C’était un point clé de sa feuille de route, l’une de ses priorités. Le gouvernement ayant du mal à boucler son budget, j’ai tendance à penser qu’il était conscient d’avoir perdu cet arbitrage. Et que cela a été, avec le nucléaire, un élément de sa décision finale.
Vous n’aviez, vous-même, plus d’espoir d’obtenir satisfaction sur le fléchage d’une partie de cette CCE vers les territoires ?
Les associations de collectivités (AMF, France Urbaine, Régions de France, ADCF…), des réseaux spécialisés et des ONG ont, en juillet, réitéré au gouvernement leur demande que cette fiscalité écologique alimente une dotation climat destinée aux territoires engagés dans un plan climat-air-énergie territorial (PCAET) et un schéma régional. Depuis, on n’a pas avancé. On n’a même pas obtenu la constitution d’un groupe de travail sur le sujet. Et on n’a même plus de ministre… Le problème de ce gouvernement est son refus d’accompagner financièrement les territoires, alors que c’est à ce niveau-là que se jouera la transition énergétique.
Il s’en défend, en vantant, par exemple, le dispositif des contrats de transition écologique (CTE) mis en place cette année…
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Techni.Cités
Thèmes abordés