[Isère 1,2 million d’hab.]
Dix à douze recettes différentes à base de viandes et de légumes y sont préparées au quotidien, soit au total 800 repas distribués chaque jour aux associations bénéficiaires ! Pour y parvenir, la cuisine « Trois étoiles solidaires » reçoit un arrivage journalier de 150 kg de viandes, contre 80 kg les premiers mois. Une belle montée en puissance pour ce projet de la Banque alimentaire de l’Isère, qui dispose de cet équipement de 100 mètres carrés depuis octobre 2015.
L’espace adapté à ses besoins permet à l’organisme non seulement d’y préparer des bons petits plats, mais aussi de les refroidir rapidement afin de prolonger leur durée de consommation de cinq jours, à condition de les laisser au frais. « C’est le principe de la liaison froide. On cuisine à J, on distribue à J+1, et c’est consommé à J+2 ou J+3 » rappelle Christian Chédru, président de la Banque alimentaire de l’Isère (BAI) et chef du projet « Trois étoiles solidaires ».
La cuisine offre aujourd’hui un débouché à de la viande qui partait habituellement à la poubelle. « Les grossistes de l’agglomération grenobloise peuvent nous donner leurs grosses pièces de viande, car nous savons quoi en faire », souligne Sylvain Géry, directeur de la BAI.Pour des questions de manutention et de coûts, les repas sont servis dans des barquettes pour trois à quatre personnes.
« Les personnes seules n’en bénéficient pas… Mais cette offre alimentaire équilibrée permet à des personnes logeant à l’hôtel de manger correctement de temps en temps », s’enthousiasme Marie-Claude Perrier, présidente de l’Association familiale Saint-Egrève.
Soutien au-delà des clivages
La difficulté majeure dans ce projet a été de trouver des locaux aux normes. « Au départ, on en cherchait à Grenoble [160 200 hab.] intra-muros », relate Christian Chédru. Après deux ans de recherches, et deux pistes inabouties, la perle rare s’est présentée, à l’été 2014. « Les techniciens du département nous ont avertis de la disponibilité d’une cuisine au collège Marc-Sangnier, à Seyssins [6 900 hab.], car on construisait une cuisine centrale », se souvient-il.
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