L’année 2017 pourrait bien être celle de la rupture pour les petites villes. Après trois années de disette, cette strate de collectivités (2 500 à 25 000 habitants), parmi les plus touchées par la baisse des dotations de l’Etat, a majoritairement repris ses investissements, selon une enquête que s’apprête à publier l’Association des petites villes de France (APVF) et dont « La Gazette » a pris connaissance en exclusivité. Elle révèle que 62% des villes interrogées ont déclaré qu’elles avaient prévu de les augmenter, alors qu’en 2016, la même proportion avait diminué ce type de dépenses.
Ce retournement, « spectaculaire » selon l’APVF, s’explique en partie. « La troisième année du cycle électoral est traditionnellement propice aux investissements, rappelle Erwann Calvez, chargé de mission « services publics et questions sociales » à l’APVF. Ces villes s’approprient également de plus en plus le fonds de soutien à l’investissement local. » Selon l’enquête, elles sont 43% à l’avoir sollicité.
Effet de ciseau jugulé
Si les investissements redécollent, c’est aussi le résultat d’un difficile travail de rationalisation des dépenses de fonctionnement qui a permis de juguler l’effet de ciseau créé par la hausse des dépenses et la baisse des recettes, sans toutefois l’annuler. Ainsi, si 30% des petites villes constatent toujours une progression de leurs dépenses réelles de fonctionnement, 40% les ont réduites.
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Gazette des Communes, Club Finances
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