Le conseil départemental des Bouches-du-Rhône a lancé, le 16 décembre 2016, le conseil de Provence, organe consultatif composé de représentants de la société civile. L’objectif de cette nouvelle instance, qui remplace le conseil départemental de concertation, est de suivre et d’évaluer les politiques du conseil départemental, mais aussi de réfléchir aux enjeux sociétaux et de prospective.
Pour améliorer les politiques publiques
« Il ne s’agit pas d’une instance artificielle ou d’un conseil de sages, mais d’un outil opérationnel qui doit permettre d’élever le niveau des politiques mises en place », indique la présidente du conseil départemental, Martine Vassal. Le Conseil de Provence, comme son prédécesseur, compte 80 membres répartis en quatre collèges : organismes professionnels et représentants le monde économique, organisations syndicales, organismes participant à la vie collective du département et personnalités qualifiées. Son président, Norbert Nourian, politologue, a été désigné par Martine Vassal.
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Une démarche très consensuelle
La composition et l’objet de ce conseil de Provence varient peu de ce que le conseil départemental de concertation proposait déjà. L’originalité de la démarche engagée par le nouvel exécutif de l’assemblée des Bouches-du-Rhône réside dans sa genèse : entre juin 2015 et janvier 2016, cinq mois de concertation ont été organisés. 600 contributions d’expert et 500 commentaires ont été recueillis via un site internet dédié et une trentaine de réunions ont été menées dans le département autour de quatre thèmes (attractivité, préservation des territoires, exigence sociale et jeunesse).
Ces Etats généraux de Provence ont produit des conclusions plutôt consensuelles, traduites dans quatre axes d’action que doit décliner le conseil départemental : promouvoir la solidarité active, préserver le patrimoine, activer des leviers de croissance et améliorer la mobilité. Une liste d’actions concrètes donne corps à ces travaux. « 90 % des idées proposées par les Etats généraux ont d’ores et déjà été mises en œuvre », assure Martine Vassal. La présidente évoque notamment « le droit au répit » qui permet, en partenariat avec un centre gérontologique marseillais, de soulager quelques 250 aidants familiaux en 2016 ou « l’accélérateur de l’emploi », un dispositif d’accompagnement des bénéficiaires du RSA dans leur retour vers l’emploi.
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Le conseil de Provence doit donc prolonger cet élan, sans « se substituer au conseil départemental qui bénéficie d’une légitimité politique, mais en nourrissant et complétant la réflexion ». « Au-delà de l’expertise et de l’expérience du conseil, cette instance permet une ouverture vers l’extérieur, observe Martine Vassal qui suggère même d’aller « plus loin dans la décentralisation, en imaginant des passerelles entre le public et le privé ». On n’en est pas là, le conseil de Provence demeurant jusque là un prolongement vers la société civile du conseil départemental.
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