Depuis plusieurs mois, les associations d’élus tiraient la sonnette d’alarme : les centre-villes des petites et moyennes communes connaissent une dévitalisation qui s’accélère, la vacance des locaux commerciaux en étant l’un des symptômes les plus visibles.
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En février dernier, Martine Pinville, secrétaire d’Etat chargée du commerce et de l’artisanat, a commandé avec ses collègues Jean-Michel Baylet et Emmanuelle Cosse un rapport conjoint sur le sujet au Commissariat général à l’environnement et au développement durable et à l’Inspection générale des finances.
Remis le 20 octobre à Martine Pinville, le rapport dresse une nouvelle fois un tableau sombre : en 2015, 55 % des villes moyennes ont un taux de vacance commerciale supérieur à 10 %, contre seulement 27 % dans les grandes villes. Globalement, le taux de vacance a augmenté de 6,1 % à 10,4 % entre 2001 et 2015, et cette hausse s’accélère.
Parmi les villes les plus touchées, on peut citer Béziers (24,4%,), Chatellerault (22,5%), Forbach (21,9%)…
Des facteurs qui se combinent
Selon les auteurs du rapport, trois logiques sont liées à la dévitalisation commerciale : la fragilisation du tissu socio-économique de la commune, le mauvais équilibre des concurrences commerciales entre périphérie et centre-ville, et un phénomène de dévitalisation plus global appréhendé par la perte d’équipements ou de services, les logiques pouvant se superposer.
Pour les auteurs, « la reconquête commerciale du centre-ville nécessite de concevoir un projet politique reposant sur une action volontariste à toutes les échelles de territoire et répondant à deux problématiques essentielles ...
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Gazette des Communes
Références
- La revitalisation commerciale des centres-villes, rapport IGF - CGEDD, 20 octobre 2016