La « déclaration de Nantes », adoptée par les acteurs non-étatiques à l’issue du sommet Climate Chance le 28 septembre 2016, appelle au « renforcement de l’action territoriale, dont nous connaissons l’efficacité », et au service de laquelle doivent être déployés « des moyens d’actions accrus ».
Pour que soit mis en œuvre l’Accord de Paris, « le renforcement des capacités des acteurs locaux des pays en développement est une priorité », déclare Antoine Michon, sous-directeur du climat et de l’environnement au ministère des Affaires étrangères.
Autre priorité sur laquelle s’accordent les représentants des autorités locales, des entreprises, des syndicats, des associations : « l’accès aux énergies renouvelables pour toutes et tous », qui nécessitera transferts de compétences et financements.
Les acteurs non-étatiques plaident pour que les collectivités des pays en développement aient un accès direct au « fonds vert », qui doit mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020.
Combler le fossé
« Entre ce vers quoi on va en termes d’émissions carbonées et ce vers quoi on devrait aller, il y a un fossé. Dans lequel s’engouffre la société civile pour le combler en partie », salue le climatologue et glaciologue Jean Jouzel.
« Cette déclaration va dans le bon sens, apprécie Isabel Arenda, responsable de projet à la Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques. Les acteurs non-étatiques sont plus que prêts à aller plus loin. » Et ainsi entraîner les Etats à relever leurs engagements de baisse d’émissions, qui seront révisés en 2018.
Agenda
Climate Chance se tiendra en 2017 au Maroc et en 2018 au Québec. Le festival Ecocity de Melbourne (Australie, 12-14 juillet 2017) inclura un « Climate Day ».