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Déontologie

La communication d’une collectivité, oui, celle d’un-e élu-e, non

Publié le 06/03/2015 • Par Sophie Le Gall • dans : France

Au-delà de leur opposition à la politique de communication de la ville de Béziers – on se souvient du « Désormais, la police municipale a un nouvel ami », illustré d'une arme à feu - les professionnels déclarent s'interroger très régulièrement sur les limites de la communication publique, notamment quand ils sont mis en difficulté par les demandes des élus.

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Antoine Gazeau, rĂ©dacteur en chef du magazine Brief, mensuel dĂ©diĂ© Ă  la communication publique et territoriale, s’en souvient très bien : lorsqu’il a participĂ© au « cafĂ© philo » consacrĂ© aux questions de dĂ©ontologie dans le cadre du dernier forum Cap’Com en dĂ©cembre, rĂ©seau national des communicants publics et territoriaux, « chaque participant avait une situation vĂ©cue Ă  raconter oĂą il s’Ă©tait senti dĂ©passĂ© par la demande d’un Ă©lu, oĂą il avait eu peur d’ĂŞtre associĂ© Ă  une affaire de clientĂ©lisme, oĂą il lui avait semblĂ© que l’Ă©lu lui demandait de dĂ©passer la ligne jaune ». Et quelle serait cette ligne jaune, justement ? Le cas de BĂ©ziers a Ă©tĂ© une occasion pour les communicants d’Ă©changer sur leurs valeurs communes et sur ces limites Ă  ne pas dĂ©passer : une campagne d’affichage montrait un pistolet avec cette lĂ©gende : « DĂ©sormais la police municipale a un nouvel ami ».

« Les professionnels qui s’interrogent peuvent se rĂ©fĂ©rer Ă  la charte de Marseille, que nous avons conçue et adoptĂ©e en 2002, articulĂ©e autour de 10 articles », explique Bernard Deljarrie, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de Cap’Com. « Elle stipule que la communication doit s’exercer « en dehors de toute propagande ou falsification des faits » et rappelle qu’elle « vise Ă  favoriser la participation Ă©clairĂ©e des usagers aux processus de dĂ©cisions des institutions Ă©lus », en s’attachant Ă  crĂ©er les conditions et les outils d’un rĂ©el dĂ©bat public ». Nous rĂ©affirmons, notamment, le principe de sĂ©paration entre la communication politique des Ă©lus et la communication municipale de la ville », poursuit-il. « Il y a, finalement, deux façon d’aborder la communication publique », analyse Antoine Gazeau, « ou elle vise Ă  garantir le vivre ensemble, ou c’est un outil au service de la communication de l’Ă©lu ».

« Les Ă©lus ont disparu des supports »

Pour Bernard Deljarrie, le contexte politique de cette dernière annĂ©e est rĂ©vĂ©lateur d’un besoin de clarification : « La pĂ©riode de l’après municipales, avec des changements de majoritĂ©, a impactĂ© les professionnels dans leur mission de communication. Ils tâtonnent en particulier sur la question de la visibilitĂ© des Ă©lus dans la communication de la collectivitĂ©. Depuis dix ans, avec la crise de dĂ©fiance envers les politiques, les Ă©lus ont disparu des supports. Et aujourd’hui, on est face au cas d’un Robert MĂ©nard omniprĂ©sent et pas seulement pour couper des rubans ! Les communicants cherchent encore le bon curseur ».

Pour rĂ©pondre Ă  ces interrogations qui se font plus aigus, Cap’Com a dĂ©cidĂ© de mettre en place, « très prochainement », un comitĂ© d’Ă©thique. « En analysant cette problĂ©matique lors de notre forum, puis Ă  l’occasion de l’affaire de BĂ©ziers, nous sommes arrivĂ©s Ă  la conclusion que notre dĂ©ontologie ne pouvait se rĂ©sumer Ă  des règles strictes, qu’il fallait la faire vivre », prĂ©cise Bernard Deljarrie. Ce comitĂ©, conçu comme un « espace d’Ă©change et de confrontation », pourra ĂŞtre saisi pour Ă©tudier des cas concrets afin de soutenir les pratiques professionnelles.

« Une campagne facile qui joue sur les peurs »

Pour Philippe Deracourt, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de l’association Communication publique, association pour la communication des institutions publiques, « ce n’est pas Ă  partir du cas de BĂ©ziers que l’on peut discuter utilement de la question des limites entre communication publique et communication politique ». Quand les membres du rĂ©seau de Cap’Com estiment – avec beaucoup de dĂ©pit -, que la politique de communication de BĂ©ziers, qu’il s’agisse de sa campagne d’affichage dĂ©diĂ©e Ă  sa police municipale ou de son journal municipal, est « efficace », car elle touche sa cible, grâce, notamment, Ă  des visuels percutants, Philippe Deracourt souligne « que c’est beaucoup plus compliquĂ©, par exemple, d’imaginer une campagne de prĂ©vention ». PlutĂ´t que d’une campagne « efficace », il prĂ©fère parler d’une « campagne facile, basĂ©e sur la provocation, clivante, qui joue avec les peurs et brosse l’Ă©lectorat dans le sens du poil ». « Nous sommes bien loin, dans ce cas, d’une communication reprĂ©sentative de l’engagement des professionnels pour une communication sincère, authentique, respectueuse de chacun et, surtout, travaillant Ă  retisser du lien social ».

Antoine Gazeau appelle, lui aussi, Ă  Ă©largir le focus. « On a beaucoup commentĂ© le cas de BĂ©ziers car il s’agit de Robert MĂ©nard, Ă©lu avec le soutien du Font national. Mais il y a certainement en France d’autres Ă©lus qui ont mis la communication de leur institution Ă  leur service… », relève-t-il, et de conclure : «  C’Ă©tait un bon coup de com, Robert MĂ©nard a fait le buzz qu’il espĂ©rait, mais ce n’Ă©tait pas de la communication publique ! ».

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Commentaires

La communication d’une collectivité, oui, celle d’un-e élu-e, non

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Marc T.

15/03/2015 09h15

Cet article m’a inspirĂ© cette forme de rĂ©ponse : http://thebaultmarc.expertpublic.fr/2015/03/10/dircoms-publics-tous-politiques/

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