Chaque mot est pesé au trébuchet. Mais il ressort du communiqué de Marylise Lebranchu en date du 19 juin une colère sourde. La ministre en charge de la Décentralisation a peu apprécié que les élus de Paris Métropole fassent la fine bouche devant les engagements de Manuel Valls.
Lors d’une rencontre le 12 juin avec les représentants du syndicat mixte, puis dans une lettre du 16 juin, le Premier ministre avait souhaité que soit révisé l’article 12 de la loi « MAPTAM ». L’objectif ? Offrir un statut juridique plus étoffé aux « territoires », subdivisions du futur ensemble.
Bras de fer avec Patrick Devedjian – Pour Marylise Lebranchu, la décision du comité syndical de Paris Métropole du 17 juin de reporter le vote sur son entrée dans la mission de préfiguration du Grand Paris, remet en cause le « climat d’écoute » et « l’ambiance constructive » qui prévalait alors. Très ferme, « le Gouvernement invite le syndicat à respecter ses engagements ». « Ce nouveau report de Paris Métropole ne saurait paralyser le lancement de la mission de préfiguration », ajoute Marylise Lebranchu.
L’exécutif ne veut pas se laisser ligoter par des élus tentés par la politique de la chaise vide. Il reste aussi, par-là, droit dans ses bottes sur le transfert des impôts économiques à la métropole. Une ligne rouge que contestent nombre d’élus de l’UMP, le président du conseil général des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian en tête.
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