Comment réagissez vous à l’annonce concernant le procès de l’Erika ?
Dans l’état actuel des choses, ce sont les magistrats de la Cour de cassation qui doivent rendre leur décision, le 24 mai. Je respecte donc ce calendrier et je m’exprimerai de manière plus complète après leur verdict.
Toutefois, ce qu’on lit ici ou là sur la position de l’avocat général mérite qu’on puisse dire quelques mots sur le sujet. Mon analyse est claire : si cette décision est appliquée, c’est le retour de la loi de la jungle en mer !
Chacun pourra faire ce qu’il veut où il veut sauf dans la limité des 12 milles nautiques, et c’est, pour les Bretons, une décision insupportable. Nous sommes engagés dans une bataille historique.
Comment comptez-vous réagir ?
Nous ne sommes pas seuls. Dans le cadre de la CRPM que je préside, j’ai décidé de réunir les présidents de régions maritimes européennes qui le pourront le 13 avril, dans un lieu symbolique : l’île de Giglio, où a sombré le Costa Concordia en janvier dernier.
Il s’agit de reprendre le combat pour une « audace européenne » en termes de sécurité maritime et de réglementation. Il n’est pas possible que l’Etat du pavillon du navire pollueur ait tous les droits hors des 12 milles.
Que doit faire l’Europe ?
Elle doit adopter une position plus forte. Il faut aller plus loin pour se prémunir contre les pollutions marines. On avait le sentiment d’avoir obtenu des avancées, notamment avec la reconnaissance du préjudice écologique de la catastrophe.
A cet égard, je suis favorable à l’adoption d’une sorte de « Schengen maritime » coordonné à l’échelle européenne.
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