Selon cette décision de l’Union européenne, à compter de 2016, le système de contrôle des droits de plantation sera supprimé, afin de libéraliser un marché aujourd’hui régulé, en France, par l’interprofession.
Opposés à cette perspective, 80 élus et professionnels des régions viticoles de France ont lancé vendredi 16 mars « l’appel de Dijon », à l’initiative (notamment) du conseil régional de Bourgogne et de l’Association des régions de France (ARF), soutenus par l’Association européenne des régions européennes viticoles.
Ils appuient leur action sur la mobilisation des 1 800 collectivités locales et territoriales françaises dont les délibérations contre le projet de libéralisation des droits de plantations viticoles ont été remises le 14 mars au président du Parlement européen et au commissaire européen à l’Agriculture.
Les signataires de l’appel de Dijon considèrent que « cette dérégulation totale du marché provoquerait une baisse de la qualité des vins, de nombreuses pertes d’emplois, une raréfaction des exploitations familiales par un phénomène de concentration, une dégradation des paysages et une disparition probable des terroirs qui font la typicité et la richesse de l’activité viticole en France et en Europe ».
Manifestation à Bruxelles à l’automne – Par leur appel, ils souhaitent « amplifier la mobilisation, en France et en Europe, de tous les élus, professionnels et citoyens afin d’obtenir de la Commission européenne l’abandon pur et simple du projet de libéralisation des droits de plantations viticoles ».
Ils annoncent l’organisation d’une manifestation d’envergure européenne à Bruxelles à l’automne 2012 – à l’occasion de la préparation de la future politique agricole commune (PAC).
A ce jour, 14 états membres ont également pris position en faveur de l’annulation de cette réforme, sans atteindre cependant la majorité qualifiée nécessaire pour obtenir l’annulation de la réforme conduite par la Commission européenne.
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