Vous avez exercé plusieurs mandats locaux et été secrétaire d’Etat. Vous êtes maintenant à la tête d’une major de l’eau. Comment passe-t-on du public au privé ?
Ce rapport entre le public et le privé est l’un de mes sujets d’attention prioritaires. Jusqu’en 2017, j’avais construit toute ma vie autour de la politique. Mais après avoir échoué aux élections législatives, la question de la suite s’est posée. J’ai eu plusieurs propositions professionnelles et j’ai choisi la Saur. L’entreprise était alors en difficulté et cherchait à construire un projet de transformation.
Le sujet de l’eau et du service public m’a paru être un domaine où j’avais quelques connaissances, en particulier sur les collectivités locales. Mais ce n’est pas forcément un avantage d’avoir eu le statut d’élue locale pour intégrer une entreprise privée, bien au contraire. La compréhension entre ces deux mondes est vraiment à travailler pour sortir des oppositions et des caricatures. Je suis très attachée à la gestion en délégation de service public, car c’est un très bon mode de coopération entre public et privé.
Depuis votre arrivée, quels ont été les changements au sein de la Saur et comment se porte l’entreprise ?
La Saur est le troisième opérateur de l’eau, après Veolia et Suez. Après Bouygues, nous avons changé d’actionnaires en 2018, puis en 2023, et l’entreprise s’est bien redressée. Elle est en forte dynamique commerciale, avec une augmentation du chiffre d’affaires de 60 % depuis 2020.
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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