Vous avez déjà pris un café de l’IA ? Ce rendez-vous piloté par le Conseil national du numérique a publié un module consacré à l’IA dans le monde professionnel.
Une mine d’informations alors que selon le conseil d’orientation pour l’emploi, 10% des emplois seraient menacés de disparition d’ici 2030 en France, 27 % des emplois pourraient disparaître selon l’OCDE via l’automatisation de tâches, les emplois hautement qualifiés étant les plus menacés. Selon Goldman Sachs, 300 millions d’emplois seraient menacés aux Etats-Unis et en Europe.
Des craintes justifiées mais à relativiser
Les salariés de nombreux secteurs ont des « raisons d’être inquiets », mais il est nécessaire de relativiser le « grand remplacement » annoncé.
Ces études ne s’accordent pas sur le nombre d’emplois potentiellement détruits pour plusieurs raisons :
- Il est difficile d’établir des critères qualifiant une tâche d’automatisable et un emploi substituable.
- Les méthodologies et périmètres de ces études varient grandement.
On parle de deep learning quand une IA est apprenante, c’est-à-dire qu’elle se nourrit au fur et à mesure de ce qu’elle traite. Les systèmes d’IA ne sont donc jamais finis, de plus en plus complexes et deviennent souvent « difficilement intelligibles y compris pour leurs concepteurs ». On parle de « boîte noire de l’IA ».
Cependant, le module pédagogique permet de relativiser. « Les robots humanoïdes ne sont pas en train de nous remplacer comme dans un film de science-fiction. On en est même loin car aujourd’hui, tous les systèmes existants sont considérés comme des IA faibles, soit un système qui se concentre sur une tâche précise ».
La transformation du travail, la redistribution des métiers
La question, au-delà de la disparition de l’emploi est la transformation du travail : évolution du contenu du travail, mutation des compétences, perte d’autonomie au travail, intensification du rythme de travail ou encore « modification du collectif de travail et des interactions professionnelles ».
Pour l’heure, 35 % des entreprises françaises de 10 salariés ou plus déclarent utiliser des systèmes d’intelligence artificielle.
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