Dans le dédale des petites rues interlopes du quartier Maddalena, à Gênes (558 800 hab., Italie) s’élèvent de vieux immeubles dont seul le dernier étage voit épisodiquement la lumière du jour. L’un de ceux-là dissimule un appartement entièrement refait qui, dans les prochaines semaines, accueillera trois détenus. Ils purgeront la fin de leur peine dans ce lieu alternatif à la prison. Chacun aura sa chambre et partagera avec ses colocataires la cuisine, la minuscule salle de bains attenante et le salon dans lequel une croix a été installée au-dessus de la télévision. Car le lieu a été aménagé par l’association catholique Veneranda Compagnia di Misericordia.
« L’idée de cet appartement est de rendre une certaine autonomie aux prisonniers. Nos bénévoles passeront régulièrement pour les aider. La justice et la police assureront également un suivi », explique Marco Bracco, l’un des membres de cette ancestrale institution créée en 1464 pour accompagner les condamnés à mort. L’appartement n’a pas toujours été un lieu de charité chrétienne. Il a, pendant plusieurs années, appartenu à la famille Canfarotta qui en avait fait un lieu d’exploitation de la misère en logeant illégalement ...
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