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[Opinion] Commerces

« L’urgence d’une politique volontariste pour sauver les commerces de nos villes »

Publié le 21/05/2025 • Par Auteur associé • dans : France, Opinions

philippe laurent
Fabien Calcavechia/La Gazette
A l'occasion des 19e Assises Nationales du Centre-Ville à Montpellier, Philippe Laurent, président de l'association Centre-Ville en Mouvement et maire (UDI) de Sceaux (Hauts-de-Seine), alerte, dans une tribune publiée par "La Gazette des communes", sur l'urgence d'une action publique forte face à la multiplication des fermetures de commerces de proximité. Il plaide pour un encadrement des loyers commerciaux, une lutte résolue contre la spéculation immobilière et une réforme de l’urbanisme commercial, afin de préserver le tissu économique et social au cœur des villes.

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Philippe Laurent

Président de l'association "Centre-Ville en Mouvement" et maire (UDI) de Sceaux (Hauts-de-Seine)

Nos centres-villes sont en danger. Chaque jour, des commerces ferment, étranglés par des loyers exorbitants, des propriétaires peu scrupuleux et des charges insoutenables. Derrière ces rideaux baissés, c’est bien plus que des entreprises qui disparaissent : ce sont des lieux de vie, des emplois, un tissu économique et social qui s’effiloche. Face à cette réalité alarmante, les pouvoirs publics doivent agir, et vite.

Avec l’augmentation du commerce en ligne et les changements accélérés par la crise du Covid, les Français ont profondément modifié leur manière de consommer. L’achat en ligne s’est généralisé notamment dans le textile, et les consommateurs recherchent désormais bien plus que l’achat d’un simple produit : ils attendent une expérience, un partage, un service personnalisé et une proximité que seules les boutiques physiques peuvent offrir.

Notre association « Centre-Ville en Mouvement » composée de maires, d’élus locaux et de partenaires, livre un constat implacable : la spéculation immobilière, qui fait fi de ces considérations, pèse de plus en plus lourdement sur nos commerces de proximité. Trop souvent, les petits commerçants, les artisans et les entrepreneurs indépendants sont contraints de fermer faute de pouvoir assumer des loyers en augmentation, au fur et à mesure que les maires aménagent l’espace public. Pendant ce temps, les grandes enseignes et les investisseurs financiers, bénéficiant de moyens bien plus importants, prétendent redessiner nos centres-villes au détriment de l’intérêt général et de la diversité et de la vitalité commerciales.

Pour le plafonnement des loyers commerciaux

Avec les représentants des commerçants et artisans de proximité, nous, maires, refusons cette fatalité. Les gouvernements successifs ont pris récemment conscience de l’ampleur du phénomène et ont mis en place des programmes utiles et opérationnels avec Action cœur de ville et Petites villes de demain. Nous appelons le gouvernement et le Parlement à intensifier l’action et prendre leurs responsabilités pour réguler plus fermement les loyers commerciaux. Il est inacceptable que des villes entières se vident de leurs commerces de proximité, faute d’une politique publique adaptée et durable. L’instauration d’un plafonnement des loyers commerciaux, sur le modèle de ce qui existe pour les logements, doit être étudiée avec sérieux. Il est également urgent de lutter contre la vacance commerciale, de mieux encadrer les pratiques spéculatives et de renforcer l’accompagnement des communes dans la préservation de leurs centres.

Il faut également faciliter l’accès à la propriété pour les collectivités territoriales, afin de leur permettre de pérenniser les activités et de flécher leurs destinations. Le développement de foncières locales, associant pouvoirs publics et investisseurs responsables, pourrait offrir des solutions concrètes et durables.

Enfin, nous devons repenser l’urbanisme commercial pour redonner à nos communes leur rôle moteur dans l’attractivité des territoires. Cela nécessite de faire enfin confiance aux élus et d’organiser une véritable coordination entre l’État, les collectivités et les acteurs économiques afin d’instaurer des règles plus justes et équilibrées.

Les commerçants et artisans de France incarnent un savoir-faire, une identité locale, un service de proximité indispensable. Ils sont l’âme de nos villes, le cœur battant de nos quartiers. Ils créent du lien social, de l’emploi, de la convivialité. Ils ont maintenant besoin de nous. Ne pas donner les moyens aux élus locaux et de les aider, c’est les abandonner, c’est condamner nos villes et villages à la désertification et nos concitoyens à l’uniformisation triste et dépressive de notre pays. C’est abandonner un pan entier de notre identité tant l’organisation européenne de la ville, autour de son centre, est un élément majeur de notre vie locale et quotidienne. Nous ne pouvons pas nous y résoudre. Le temps n’est plus aux demi-mesures. Nous demandons au gouvernement de prendre des décisions fortes, à la hauteur des enjeux. Nous, maires et élus locaux, sommes à sa disposition pour sauver nos commerces et nos centres-villes.

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