En plein printemps des services publics, et après les déclarations du Premier ministre, François Bayrou, disant vouloir sonder les fonctionnaires sur l’utilité de leurs missions, CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC appellent à la mobilisation, sous toutes ses formes, de tous les agents publics ce 13 mai.
Pour mémoire, l’appel à la mobilisation du 3 avril avait été peu suivi, avec 1,6 % de grévistes dans la fonction publique de l’Etat, et une mobilisation sans commune mesure avec celle du 5 décembre 2024, où entre 130 000 et 200 000 personnes avaient défilé, enseignants en tête, pour s’opposer à des mesures d’économies dans la fonction publique.
Les revendications demeurent les mêmes que celles avancées lors de la précédente mobilisation :
- le rétablissement de la rémunération complète, sans carence, pendant les jours d’arrêt maladie ordinaire, de même que le versement de la Gipa en 2025 ;
- des moyens budgétaires « à la hauteur des missions des services et des politiques publiques » ;
- des créations d’emplois « partout où c’est nécessaire » et l’accès à l’emploi titulaire des agents et agentes contractuels ;
- l’augmentation de la valeur du point d’indice rétablissant le niveau de rémunération et des mesures salariales au titre des années 2025 et suivantes ;
- la refonte des grilles indiciaires ;
- l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes.
Par ailleurs, les OS déplorent les économies annoncées par la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, qui a promis un grand « ménage » dans les agences et opérateurs de l’Etat pour économiser 2 à 3 milliards d’euros. Elles regrettent la stigmatisation de ces opérateurs chargés de mettre en œuvre certaines politiques publiques ou d’assurer des « missions de contrôle ».
Pétitions
Environ 93 500 signatures ont été obtenues, à l’heure où nous publions, pour la pétition de l’intersyndicale concernant le maintien de la rémunération à 100 % et l’abrogation du jour de carence.
Parallèlement, l’appel du printemps des services publics vise à refuser l’opposition entre services publics et sécurité nationale, et réaffirmer « le sens de l’impôt et des cotisations sociales comme contribution commune ».
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