Le mouvement sectaire « ne baisse pas les bras et fait preuve de beaucoup d’imagination », a déclaré le 3 avril Jean-Michel Roulet, le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) en présentant à la presse le 5e rapport annuel de la Mission.
Il a rappelé qu’il est difficile de définir une secte, au contraire des « dérives sectaires » qui combinent délit d’escroquerie et emprise mentale (ou abus de faiblesse).
Interrogé sur l’avenir de la Miviludes, après les interrogations sur son utilité en février dernier, le premier ministre, a dit Jean-Michel Roulet, a parlé d’un renforcement des moyens de la Miviludes. « On va réfléchir aux fonctions et moyens supplémentaires » dont il faudrait la doter, a-t-il souligné.
Actuellement par exemple, elle n’a pas de pouvoir d’investigation, ses prérogatives se limitant à un rôle d’analyse et de prévention.
Revenant sur la liste des sectes opérant en France, publiée en annexe du rapport parlementaire de 2005, Jean-Michel Roulet estime qu’elle « a eu plus d’avantages que d’inconvénients ».
Selon lui, à l’époque, elle a permis une prise de conscience du phénomène des sectes en France. Toutefois, cette liste n’est plus d’actualité, les mouvements les plus dangereux n’y figurant pas contrairement à d’autres qui « ne posent plus de problème », a-t-il estimé, citant le cas du Mandarom et de Hare Krishna.
Pour en savoir plus
Télécharger le 5e rapport annuel de la Miviludes
Consulter le dossier d’actu «lutte contre les sectes», publié sur le site de la Gazette santé social
Lire aussi la Gazette à paraître le 7 avril
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