La Journée internationale des Roms, le 8 avril, offre l’occasion aux associations de rappeler les discriminations et le racisme dont sont victimes les populations « tsiganes » en Europe et de promouvoir la culture romani.
En France, à la veille de cette journée, le collectif Romeurope est sorti de sa réserve.
Il a accusé le 7 avril le ministre de l’immigration Brice Hortefeux « d’acheter » le « retour au pays » de plusieurs milliers de Roms de Roumanie et de Bulgarie pour atteindre les quotas d’expulsions qui lui ont été fixés.
« Le ministre de l’Immigration achète, grâce à l’Agence nationale d’accueil des étrangers et des migrations (Anaem), plusieurs milliers de retours au pays’ qui vont lui permettre d’atteindre ses quotas », écrit, dans un communiqué, le collectif Romeurope, à la veille de la Journée internationale des Roms.
Selon ce collectif, « le discours est simple »: retournez dans votre pays, nous paierons votre voyage de retour, nous vous donnerons de l’argent et nous vous aiderons à votre arrivée' ».
Romeurope estime que ce système est « un échec » puisqu’il avait « pour objectif de diminuer le nombre de personnes présentes en France » et que les sommes distribuées attirent en fait de nouveaux venus très pauvres de Roumanie. Il rappelle que l’argent promis (300 euros par adulte et 100 euros par enfant) est très attractif au regard de la situation en Roumanie où le salaire moyen est de 194 euros par mois.
La Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) a aussi rappelé ses recommandations au gouvernement pour « rétablir une égalité de traitement » pour cette minorité transnationale européenne parfois sédentarisée et très démunie de 10 millions de membres.
De son côté, afin de célébrer la culture romani, en région parisienne, l’association La Voix des Roms organise jusqu’au 12 avril des événements culturels à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), avec des concerts, des expositions et des débats.
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