Réponse du ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation : L’article 55 de la loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan) a modifié les articles L. 324-2 et L. 324-2-1 A du code de l’urbanisme, en supprimant le critère de compétence des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) en matière de programme local de l’habitat, pour adhérer à un établissement public foncier local (EPFL) et en y substituant la précision « à fiscalité propre ».
Cette modification a été introduite par amendement parlementaire lors de l’examen du projet de loi en commission au Sénat afin, selon son exposé des motifs, de « faciliter la création et l’adhésion des établissements publics de coopération intercommunale et des communes à un établissement public foncier local », de manière à améliorer la couverture du territoire national par des établissements publics fonciers locaux.
Il découle désormais de la rédaction des articles L. 324-2 et L. 324-2-1 A que l’adhésion d’une commune à un EPFL n’est possible que lorsqu’elle n’est pas membre d’un EPCI à fiscalité propre.
Par conséquent, seules les communes mentionnées au V de l’article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT), à savoir les communes nouvelles issues de la fusion de toutes les communes membres d’un ou de plusieurs EPCI à fiscalité propre et les îles maritimes constituées d’une seule commune, peuvent désormais adhérer à un EPFL à titre individuel.
Pour autant, cette modification est sans incidence pour les communes ayant adhéré à un EPFL avant l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions, soit le 25 novembre 2018, puisqu’elles peuvent demeurer membres de l’EPFL.
L’adhésion des seuls EPCI à fiscalité propre aux EPFL à compter de novembre 2018 vise ainsi à favoriser une politique d’acquisition foncière et immobilière volontariste portée au niveau intercommunal, dans l’intérêt des communes membres de l’EPCI.