En France, les sols artificialisés couvrent entre 9 % et 10 % de la surface métropolitaine. Ecologue au Muséum national d’histoire naturelle, Brian Padilla constate que « cette proportion est régulièrement mise en avant », mais, à ses yeux, « elle ne reflète pas vraiment la réalité des sols anthropisés », c’est-à-dire modifiés ou transformés par l’action de l’homme.
En effet, la part de sols agricoles, cultivés ou enherbés totalise 52 % de la surface française. Les sols dits « naturels », comme ceux des bois, ne recouvriraient finalement « que » 39 % des 54,9 millions d’hectares du territoire. Or, poursuit-il, « le consensus scientifique apparaît suffisamment robuste pour dire que l’artificialisation des sols constitue l’une des principales causes de l’effondrement de la biodiversité ».
Des capacités de régulation des crues
Alors, quel mot d’ordre ? Renaturer, comme le vise la loi « climat et résilience » du 22 août 2021 et son enjeu de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols à horizon 2050. Elle définit, à l’article L.101-2-1 du code de l’urbanisme, la renaturation comme toutes les « actions ou opérations de restauration ou d’amélioration de la fonctionnalité d’un sol, ayant pour effet de transformer un sol artificialisé en un sol non artificialisé ». « La renaturation au titre du ZAN invite les acteurs à d’abord identifier des secteurs urbanisés pour les transformer en espaces naturels, agricoles et forestiers », posait Anthony Douet, directeur du syndicat mixte du bassin d’Arcachon – val de l’Eyre (Sybarval, 17 communes, 160 000 hab.) ...
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