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Organisation

La réunionite, une maladie qui se soigne

Publié le 14/11/2024 • Par Maud Parnaudeau • dans :

Pour plus d'efficacité, les réunions debout ou celles où l'on enlève les tables pour ne conserver que des chaises : cela évite aux participants de faire autre chose…
Pour plus d'efficacité, les réunions debout ou celles où l'on enlève les tables pour ne conserver que des chaises : cela évite aux participants de faire autre chose… ([None] (Photographer) - [None]
Propension à organiser des réunions inutiles, la réunionite est une dérive qui concerne tous les services. Des remèdes existent…

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Trop nombreuses, trop longues, inefficaces voire totalement inutiles, les réunions sont souvent vécues comme une corvée. L’exercice, pourtant, est indissociable de l’organisation du travail et, même, de l’organisation de la vie en société.

« C’est un rituel de connexion humaine qui remonte à la nuit des temps », relève Antoine Blanchys, consultant expert en transformation d’entreprise. C’est à partir de la fin du XIXsiècle que la machine s’est emballée, en même temps que se développaient les activités bureaucratiques. La complexification des environnements de travail et la gestion à court terme ont ensuite porté le coup de grâce. Et la visioconférence n’a rien arrangé. « On en a rajouté au lieu d’en enlever ! » observe ­Antoine ­Blanchys.

S’il est impossible de s’en passer, comment, au moins, en faire « un moment à la fois productif, engageant et apprenant », comme le promet le « réuniologue » ­Louis ­Vareille, dans son guide « La réunionite, ça suffit ! », publié en 2022 aux éditions Eyrolles.

Participation justifiée

Selon le consultant ­Antoine ­Blanchys, « il faut commencer par se poser la question de sa raison d’être : est-ce une réunion d’information, de coordination, d’organisation, de ­résolution de problème, de point de situation, de prise de décision… ? L’objet doit être clair ». Chaque ­personne conviée doit aussi avoir un rôle à y jouer.

« La convocation de chaque participant doit être justifiée », rappelle Anne ­Flillol, consultante et ancienne déléguée générale à l’organisation de la communauté d’agglomération (CA) de Plaine commune (9 communes, 2 200 agents, 450 000 hab., Seine-Saint-Denis). Derrière la participation à une réunion se cache aussi la capacité à déléguer et à faire confiance. La présence ne doit pas dépendre du niveau de responsabilité ou d’un rang dans l’organigramme, mais bien de la capacité à y être utile. « C’est une discipline que ­chacun doit s’imposer pour ne pas être là en touriste », constate ­Antoine ­Blanchys. Ce qui signifie aussi que l’organisation doit formellement autoriser à dire « non ».

Selon une enquête sur les écueils liés au mode collaboratif en entreprise, qui a été réalisée en avril 2017 par ­OpinionWay pour le cabinet Empreinte humaine (1), plus de six ­personnes sur dix affirmaient alors qu’elles n’avaient pas la possibilité de décliner une invitation à une réunion.

Conserver l’attention

Sur la forme, « il faut une personne chargée de la réunion, un chef d’orchestre qui garantit qu’à la fin, il y a un résultat. Il peut s’agir d’actions à court terme, d’instructions, de prises de décision… », poursuit ­Antoine Blanchys. Un déroulé très structuré, avec des « chapitres », permettra de donner du rythme et de conserver l’attention. Tout comme les réunions debout ou le fait d’enlever les tables pour ne conserver que des chaises. Ce qui évitera aux participants de faire autre chose. « Il faut développer de nouvelles approches plus mobilisatrices, créer les conditions pour que les collaborateurs réfléchissent ensemble, produisent des idées, des solutions, ouvrent des perspectives », assure Anne Filliol.

La mission « innovation » du ministère de l’Economie, des finances et de l’industrie a développé en ce sens le Réunio’Kit. Un manuel en ligne recensant des méthodes d’intelligence collective pour animer des réunions, en présentiel comme en distanciel, de manière à les rendre « plus dynamiques, ­efficaces et constructives ».

 

Beaucoup de temps pour pas grand-chose

Selon une étude menée en 2024 par l­’Observatoire de l’infobésité et de la collaboration numérique (OICN, « infobesite.org »), à partir de l’analyse de millions de métadonnées d’e-mails et de réunions, un collaborateur est invité à participer à six heures et trente minutes de réunion chaque semaine et un manageur y passe plus de quatorze heures hebdomadaires. Pour quels résultats ? Seule une réunion sur quatre aboutirait à une prise de décision. Quand bien même il ne s’agit que d’un temps d’information ou d’un point technique, la finalité ­recherchée est souvent mise à mal par le manque d’attention. Selon le sondage OpinionWay réalisé en 2017 pour le cabinet Empreinte humaine, plus de quatre salariés sur dix utilisaient déjà leur smartphone ou leur ordinateur pendant les réunions, en particulier pour consulter ou envoyer des mails. Tendance confirmée par l’OICN en 2024, avec des cadres qui expédient plus d’un cinquième de leurs mails en réunion.

Notes

Note 01 (*) Etude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 012 salariés, travaillant dans des entreprises publiques ou privées employant 500 salariés ou plus. A consulter sur : tinyurl.com/24pm64fd Retour au texte

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