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Eléctions

Chassé-croisé à la tête des collectivités

Publié le 07/10/2024 • Par Jean-Baptiste Forray Romain Gaspar • dans : A la une

Laurent Wauquiez
© Charles Pietri
Elus aux législatives, des patrons d’exécutifs locaux, comme Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône Alpes passent la main. Gros plan sur le mercato des élus dans les grandes collectivités.

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Il a dû, par la force des choses, prendre un peu de recul, mais il reste dans les parages. Contraint par la loi contre le cumul des mandats d’abandonner son fauteuil de président LR de la région Auvergne-Rhône Alpes, Laurent Wauquiez a transmis le flambeau après les législatives.

Sa doublure, le Savoyard Fabrice Pannekoucke est un fidèle. Le maire LR de Moutiers, porte d’entrée vers les stations de ski de la Tarentaise, détenait à la région le portefeuille-clé de la vice-présidence à l’agriculture.

Il bénéficiera, dans ses nouvelles attributions, des services d’un conseiller spécial nommé… Laurent Wauquiez. Au sein de l’assemblée régionale, il pourra aussi compter sur le renfort de l’ancien ministre, président du groupe majoritaire.

Laurent Wauquiez n’est pas le seul à avoir dû lâcher son mandat exécutif local. Parmi les 577 députés élus lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024, on compte 22 maires en fonction, ainsi qu’une présidente de département et un président de région.

Mouvement dans les associations d’élus

Transition en douceur aussi à Caen. Devenu député, le maire Divers droite Joël Bruneau transmet les clés de la mairie à son adjoint aux sports, Aristide Olivier. Pur produit, comme son prédécesseur, de la droite modérée normande, le nouveau premier magistrat a dirigé le club tennis local.

Conséquence de ce turn-over, Joël Bruneau doit faire une croix sur ses fonctions à France Urbaine où cet ancien attaché parlementaire oeuvrait en tant que trésorier. Au sein du club des élus des grandes villes, il sera remplacé par le premier magistrat (Divers droite) de Versailles, François de Mazières. Du changement en perspective aussi à Régions de France où Laurent Wauquiez devrait quitter la présidence de la commission Economie.

A Intercommunalités de France, c’est Jacques Oberti qui doit laisser sa place à Marlène Le Dieu de Ville en tant que président de la commission Numérique, bien qu’il devrait rester membre du bureau de l’association des élus.

Le maire (PS) d’Ayguesvives et président du Sicoval (Haute-Garonne) est remplacé à la mairie par Alain Maurel, son deuxième adjoint, et au Sicoval par Bruno Caubet, maire d’Issus et vice-président du Sicoval.

Histoire de famille

Elu sur le fil député radical de l’Eure, Harold Huwart va, en revanche, garder ses fonctions de vice-président de l’Association des petites villes de France (APVF). Les parlementaires sont en effet admis dans la gouvernance du cercle d’édiles qu’a continué de présider Christophe Bouillon (Ex-PS) entre 2017 et 2020 quand il était député, et non plus maire.

Incontournable à l’APVF, Harold Huwart gardera aussi un œil sur l’hôtel de ville de Nogent-le-Rotrou où il a transmis le relais à son premier adjoint, Jérémie Crabbe, un ancien collaborateur de l’ex-maire LR du XVIème arrondissement de la capitale, Francis Szpiner.

Ce passage de témoin n’est pas forcément destiné à durer. Harold Huwart a d’ores et déjà annoncé dans la presse locale qu’il mènerait la campagne aux municipales de mars 2026. La mairie de Nogent-le-Rotrou est dans le giron de sa famille depuis près de soixante ans. Avant Harold Huwart, c’est son père François et son grand-père Robert qui détenaient les clés de la petite ville d’Eure-et-Loir.

Histoire de famille également à Pornic. A la tête de la station balnéaire, Claire Hugues (Divers droite) prend le fauteuil de maire qu’occupait son père voici dix ans Philippe Boënnec. Elle succède au néo-député Jean-Michel Brard.

Coup de Jarnac en Lozère

Pour la socialiste Sophie Pantel, la succession est beaucoup moins naturelle. Entrée au Palais Bourbon cet été, la présidente du conseil départemental de Lozère n’est pas parvenue à faire adouber son dauphin Jean-Louis Brun. C’est son adversaire macroniste, le maire de Mende Laurent Suau qui s’est emparé de son fauteuil.

La transition a été plus douce à Vandoeuvre, principale ville de la banlieue de Nancy où c’est le premier  adjoint, Manu Donati qui succède à Stéphane Hablot devenu parlementaire.

Changement d’ère

Même scénario à Montauban où, ralliée à Eric Ciotti et Marine Le Pen, la députée Brigitte Barèges laisse son fauteuil de maire à Marie-Claude Berly après plus de vingt ans de règne sans partage.

Changement d’ère également à Saint-Maur, ville chic de la banlieue est de Paris de 80 000 habitants. En place depuis 2014, Sylvain Berrios passe le témoin à son adjoint à l’urbanisme Pierre-Michel Decroix. Mais la boucle de la Marne reste solidement ancrée à droite depuis 1947.

Depuis la loi interdisant à tout député et sénateur d’exercer une fonction exécutive locale, les parlementaires « cumulards » ont 30 jours pour démissionner de leurs mandats locaux après leur élection. Ensuite, l’élection du nouveau maire ou président de l’exécutif doit être organisée rapidement sous la supervision des préfectures.

Seuls les recours contre les résultats des élections législatives peuvent suspendre ce délai au niveau local, afin d’éviter qu’un député ne démissionne de son mandat si son élection est annulée. À l’issue du délai de dix jours accordé aux candidats et aux électeurs, 81 recours ont été déposés à ce sujet devant le Conseil constitutionnel, a indiqué l’institution dans un communiqué datant 22 juillet dernier. Reste à savoir combien seront jugés recevables et annuleront l’élection. 

Parmi eux, Jean-Didier Berger, maire (LR) de Clamart (Hauts-de-Seine), Vincent Jeanbrun maire (LR) de L’Hay-les-Roses (Val-de-Marne) ou Fabrice Barusseau, maire (PS) Villars-les-Bois (Charente-Maritime) sont notamment concernés par un recours. 

Nominations au gouvernement : des maires font leur entrée à l’Assemblée nationale

Grâce à la nomination de plusieurs députés au gouvernement, six maires supplémentaires vont devenir députés. Parmi les nouveaux arrivants, Fabien Lainé, maire (Modem) de Sanguinet (Landes), va de nouveau suppléer Geneviève Darrieussecq au Palais Bourbon après un remplacement entre 2017 à 2022. Sur les bancs du groupe La Droite républicaine, ce sera une première pour Éric Liégeon, maire (LR) de Courvière (Doubs) et agriculteur, qui succédera à la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.

« Avec le non cumul, les pratiques n’ont pas profondément changé »

MarrelGuillaume Marrel, professeur de Sciences politiques, directeur de l’UFR Droit, Économie, Gestion d’Avignon Université et spécialiste du cumul des mandats.

« La loi de 2014 interdisant le cumul des mandats entre une fonction parlementaire et un mandat exécutif local a renforcé la séparation entre le niveau législatif national et exécutif local, mais elle n’a pas profondément changé les pratiques. Les élus locaux doivent désormais abandonner leur mandat précédent en cas d’élection nationale, supprimant le « droit d’option » qui permettait de ne pas exercer le nouveau mandat et de laisser sa place à son suppléant en profitant des effets de « locomotive » électorale. Les équipes politiques, bien préparées, maximisent les délais pour organiser leur succession et maintenir leur influence locale. Ils choisissent souvent un de leurs adjoints ou chef de l’exécutif. 

Cependant, cette stratégie ne fonctionne pas toujours. On peut relever depuis 2017 quelques « successeurs » qui ont réussi à s’autonomiser et de ne pas suivre la ligne de l’ancien leader. Mais c’est compliqué car les députés sélectionnent souvent un successeur particulièrement dévoué qui n’a pas l’étoffe pour prendre un leadership important trop rapidement et restent souvent impliqués localement comme conseillers municipaux, départementaux ou régionaux, pour garder un pied sur le terrain. Et parfois, ils continuent même de diriger en coulisse en conservant le bureau du maire ou en récupérant une fonction de maire délégué permettant de continuer à faire les inaugurations. Ces dérives devraient tout de même finir par s’atténuer mais il y aura toujours une logique de loyauté.

Bien que la loi ait réduit le cumul vertical, elle a paradoxalement encouragé le cumul local, les anciens « barons » locaux s’étant souvent recentrés sur leurs bases locales après avoir perdu leur mandat national. Malgré tout, des voix s’élèvent pour restaurer le cumul, car il offrait une base arrière et une « sécurité » pour stabiliser les carrières politiques. Or, ce serait une erreur car limiter le cumul permet d’ouvrir le jeu politique. »

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