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Pour une démocratie d’interpellation

Publié le 10/07/2024 • Par Auteur associé • dans : Opinions

democratie-participative
Apinan / AdobeStock
La crise démocratique, qui constitue aujourd’hui une évidence partagée, est le résultat d’une ­promesse trahie. Elle découle d’un écart entre ce que le mot «démocratie» promet, tant en termes d’égalité politique que de pouvoir partagé, et la réalité élitiste du fonctionnement des institutions.

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Hélène Balazad, Antoine Gonthier, Adrien Roux et Julien Talpin

Institut Alinsky

La crise démocratique, qui constitue aujourd’hui une évidence partagée, est le résultat d’une ­promesse trahie. Elle découle d’un écart entre ce que le mot « démocratie » promet, tant en termes d’égalité politique que de pouvoir partagé, et la réalité élitiste du fonctionnement des institutions. Moins d’un tiers des ­Français estime que la démocratie fonctionne bien. Les expériences de démocratie participative répondent insuffisamment à cette insatisfaction. Les nouvelles réponses à inventer passent par une démocratisation radicale.

Changer de paradigme

Dans une époque d’accélération de la catastrophe écologique, d’aggravation des inégalités sociales et du renouveau des nationalismes racistes et intolérants, les membres de l’Institut Alinsky considèrent que la réalisation de la promesse démocratique est nécessaire, urgente, et qu’elle requiert un changement de paradigme. Il ne s’agit pas seulement d’élargir les cercles de ­gouvernants, ou d’inventer de nouveaux dispositifs de consultation ou de délibération, mais de donner la possibilité effective à toutes les personnes de s’inviter dans le processus ­d’élaboration des décisions publiques.

La démocratie d’interpellation vient alors compléter les logiques représentative ou ­participative. Elle reconnaît la fonction démocratique des mobilisations citoyennes et vient protéger contre la tentation répressive et les abus de pouvoir de dirigeants allergiques à la critique. Elle propose de formaliser et de rendre ­accessibles aux non-initiés différentes modalités d’influence de l’action publique, pour contrebalancer le poids excessif des lobbys et cercles relationnels des élites.

La clé pour sortir de l’impasse

Construire une démocratie d’interpellation implique de penser les possibilités matérielles et procédurales offertes aux citoyens pour intervenir et influencer la décision publique, reprenant en partie une logique de démocratie directe. Cela passe par deux leviers principaux, dont l’articulation est la clé pour sortir de l’impasse :

– renforcer l’existence de contre-pouvoirs, d’espaces autonomes d’organisation collective, d’agrégation d’intérêts et d’opinions, de construction des expressions démocratiques plurielles, en particulier pour les citoyens les plus pénalisés par le système ;

– instituer des règles et modalités assurant à ces expressions des citoyens une légitimité à initier un processus de décision au sein des institutions.

La démocratie d’interpellation implique, à la fois, de ­transformer les règles du jeu institutionnel et de reconnaître et soutenir les contre-pouvoirs citoyens et associatifs à l’extérieur des institutions. Elle suppose de reconnaître que la société est traversée de conflits et de dominations, et qu’il est important d’ouvrir des espaces d’accueil et de négociation.

Le renforcement des capacités collectives d’expression et de mobilisation citoyennes, l’ouverture d’espaces de délibération autour des conflits écologiques et sociaux deviennent vitaux. Nous croyons à la double nécessité de mouvements citoyens puissants et d’institutions solides et ouvertes pour gouverner nos biens communs et tenir bon la promesse ­d’égalité démocratique.

Hélène Balazard, Antoine Gonthier, Adrien Roux et Julien Talpin pour l’Institut Alinsky (1)

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Notes

Note 01 (*) Depuis 2017, les formateurs de l’Institut Alinsky accompagnent les équipes de professionnels des collectivités ou celles des travailleurs sociaux dans leurs démarches de mobilisation des publics et de construction de dispositifs innovants de participation citoyenne. Retour au texte

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