Fermer

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

Menu

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

[Analyse] Elections

Européennes : gros plan sur les résultats à l’échelle intercommunale

Publié le 20/06/2024 • Par Auteur associé • dans : France, Opinions

1_2024_Candidat arrivé en tête-min
D.R.
L'association d'élus Intercommunalités de France analyse, pour La Gazette des communes, l'ensemble des résultats aux élections européennes du 9 juin dernier à l'échelle intercommunale. Cette étude comparant les scores de chaque liste avec ceux obtenus lors du dernier scrutin en 2019 met en lumière une montée significative du RN dans les intercommunalités, l'effondrement de Renaissance et la résistance de la gauche particulièrement en milieu urbain.

Ma Gazette

Sélectionnez ce thème et créez votre newsletter personnalisée

Intercommunalités de France

Par Yoann Jacquet

Une France en apparence bleu marine

Les résultats des élections européennes compilés à l’échelle intercommunale par Intercommunalités de France font apparaître une France bleu marine. Alors que le parti d’extrême-droite dominait dans 74 % des intercommunalités en 2019, c’est désormais dans 98 % d’entre elles. 27 intercommunalités, dont 11 communautés de communes sur 990 et 9 communautés d’agglomération sur 229 ne mettent pas le RN en tête de ce scrutin. C’est en Île-de-France, dans des intercommunalités proches de la petite couronne parisienne, et dans certaines métropoles, que le RN ne fait pas carton plein.

2_2019_candidat arrivé en tête-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

À l’inverse, le vote RN n’est plus totalement un vote des campagnes. Le parti perce désormais également dans des zones urbaines, là où il peinait à s’implanter. Ainsi, la liste emmenée par Jordan Bardella arrive en tête dans 29 des 36 métropoles et communautés urbaines. C’est dans le cas de la communauté urbaine du Creusot, où il gagne 14 points par rapport à 2019 pour atteindre 42 % des suffrages, ou encore à Limoges Métropole où il atteint 28 %, soit 9,7 points de plus.

3_2024_RN-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Globalement, la géographie du vote RN tend à subsister. Le parti fait ses meilleurs scores dans les intercommunalités du Grand Est, des Hauts-de-France et de Mayotte, où il dépasse quasi systématiquement les 40 %, et atteint parfois les 60 %, comme dans la communauté de communes Thiérache Sambre et Oise par exemple. Il réalise également des bons scores en Corse, en Gironde, et le long du pourtour méditerranéen.

4_2024_RN diff-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Ainsi, même dans ses fiefs historiques du Nord-Est, le Rassemblement national gagne plus de 10 points par rapport à 2019 dans un nombre conséquent d’intercommunalités. Il progresse fort également dans les intercommunalités rurales de Bourgogne-Franche-Comté ou en Auvergne-Rhône-Alpes. Mais de manière générale, si l’on excepte la Guyane et La Réunion, le parti lepéniste voit ses scores augmenter sensiblement dans la totalité du territoire, y compris dans l’Ouest.

L’effondrement de Renaissance

Le parti présidentiel arrivait en tête des suffrages dans 307 intercommunalités en 2019, dont 25 communautés urbaines et métropoles, essentiellement en Bretagne et Pays de la Loire, mais aussi dans le sud du Massif Central, dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Alpes. En 2024, il ne domine plus que dans 7 communautés de communes et 2 communautés d’agglomération, et aucune métropole ou communauté urbaine.

5_2024_LREM-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Il réalise toutefois ses meilleurs scores dans ces territoires où il dominait en 2019. En Mayenne notamment, il dépasse les 20 % dans l’ensemble des intercommunalités du département, et fait son meilleur score dans la communauté de communes du Pays de Château-Gontier (28,8 %).

6_2024_LREM diff-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Illustration de son effondrement, LREM voit son score reculer de plus de cinq points dans la grande majorité des intercommunalités de France, voire plus de 10 dans certaines intercommunalités comme en Guyane (-16 points dans la communauté de communes de l’Est Guyanais), dans la Métropole du Grand Paris (-13,3 points) ou les Hauts-de-Seine. Il recule fortement dans les zones urbanisées et les grandes métropoles : il perd plus de 10 points dans les métropoles de Lyon, Rennes, Strasbourg, Grenoble, Toulouse, Nantes et Montpellier.

Maigre réconfort, la liste Renaissance progresse dans certaines intercommunalités ultramarines et en Corse où il semble profiter d’un report des voix des écologistes alliés aux autonomistes en 2019.

Cap à l’Ouest pour la gauche socialiste

En forte augmentation avec 13,8 % des suffrages contre 6,3 % en 2022, la liste menée par Raphaël Glucksmann (Parti socialiste-Place publique) réalise ses meilleurs scores dans une large moitié Ouest de la France, ainsi que dans la Métropole du Grand Paris et dans des intercommunalités des Alpes (Hautes-Alpes, sud de l’Isère, Savoie), de Guadeloupe et Martinique.

7_2024_PS PP-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Réveiller l’Europe fait de bons scores dans les métropoles et dépasse même les 20 % dans celles de Rennes (23,1 %), Nantes (23,1 %), Brest (22,4 %), Bordeaux (20,6 %). Il arrive même en tête dans la métropole de Toulouse, dirigée par la droite, avec 20,4 % des suffrages exprimés.

Ainsi, en nombre d’intercommunalités dans lesquelles il arrive en tête, il arrive devant Renaissance (5 métropoles, 1 communauté urbaine, 2 agglomérations et 3 communautés de communes).

8_2024_PS PP diff-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Au total, la liste soutenue par le Parti socialiste progresse dans la totalité des intercommunalités de France métropolitaine et d’Outre-mer, exceptée celle du Grand Nord de Mayotte. Un de ses meilleurs progrès se situe dans l’agglomération du Sicoval (+13,5 points par rapport à 2019), dont le président socialiste Jacques Oberti est candidat face à la ministre des Collectivités Domique Faure pour les législatives anticipées.

Le grand écart LFI

La liste de Manon Aubry, en déclin par rapport aux dernières élections européennes, réalise des scores hauts dans un nombre réduit d’intercommunalités, majoritairement en milieu urbain (région parisienne, Outre-mer, Aix-Marseille-Provence), tandis que ses résultats sont faibles dans un grand nombre d’intercommunalités. Ainsi, 10 intercommunalités seulement voient LFI obtenir plus de 20 % – essentiellement en Île-de-France, alors que c’est le cas de 25 intercommunalités pour la liste PS-PP, 43 pour Renaissance et… 1234 pour le RN, soit 98 % des intercommunalités.

9_2024_LFI-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Ceci explique le grand écart observé entre des territoires qui votent largement pour la liste LFI, et les nombreuses intercommunalités où il obtient moins de 5,5 %, couleur la plus claire sur la carte. En conséquence, les Insoumis obtiennent plus de de 10 % des voix dans seulement 10 % des intercommunalités de France, contre 70 % pour la liste emmenée par Raphaël Gluscksmann.

10_2024_LFI diff-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

La carte de l’évolution du score de LFI entre 2019 et 2024 n’en est pas moins éloquente et renforce le sentiment d’un vote davantage urbain pour les Insoumis. Ces derniers voient leur score reculer tout le long de la « diagonale du vide », comme dans la communauté de communes de la Charente Limousine où ils perdent plus de 5 points. À l’inverse, leurs suffrages explosent, au détriment des écologistes notamment, dans les intercommunalités de banlieue parisienne, gagnant par exemple près de 24 points dans la communauté d’agglomération Creil Sud Oise, ou encore 22 points dans celle de Roissy Pays de France, par rapport à 2019.

La déroute de LR et des écologistes

10_2024_LR-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Avec 7,3 % des suffrages, LR confirme sa déroute et perd plus d’un point par rapport à son score, déjà mauvais, en 2019. Il reste tout de même encore puissant dans certains fiefs comme dans l’agglomération de Versailles Grand Parc (17,9 %) et des intercommunalités du Doubs (16,4 % dans le Val de Morteau) et du Cantal (15,8 % dans le Pays de Salers et à Saint-Flour Communauté), mais également à Mayotte et dans l’Est Guyanais. Il recule néanmoins quasiment partout, y compris dans ces fiefs, sauf par exemple en Guyane ou en Ille-et-Vilaine.

11_2024_LR diff-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

La liste portée par Les Écologistes recule dans la totalité des intercommunalités de France, en particulier en Corse où elle perd jusqu’à 35 points dans la communauté de communes Pasquale Paoli. Elle obtient ses meilleurs résultats dans des intercommunalités de l’arrière-pays provençal (15,6 % dans la communauté de communes du Crestois), ou encore dans les territoires urbains de l’Ouest du pays (11,7 % dans les métropoles de Rennes et de Nantes.

12_2024_EELV-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

13_2024_EELV diff-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Une Reconquête en demi-teinte

14_2024_REC-min

Sur portable, cliquez sur l’image pour la voir correctement.

Enfin, la liste d’extrême-droite, qui dépasse de peu le seuil des 5 % nécessaires à envoyer des députés européens à Strasbourg, superforme logiquement dans les intercommunalités du Var (12,2 % dans la communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez), des Alpes-Maritimes (11 % dans l’agglomération de Cannes Pays de Lérins) et de Corse (10,9 % dans la communauté de communes de Calvi Balagne). Elle fait également des bons scores dans certains territoires isolés, ou proches de la région parisienne comme l’agglomération Versailles Grand Parc avec 9,8 % des suffrages exprimés.

Vote des villes contre vote des champs ?

intercos

Si l’on s’en tient à une analyse par statut d’intercommunalité (communautés de communes, d’agglomération, urbaines et métropoles), le RN arrive en tête dans 99 % des communautés de communes contre 93 % des communautés urbaines et 73 % des métropoles (contre 23 % des métropoles pour le Parti socialiste). Il reste que le Rassemblement national domine dans la majorité d’entre elles et progresse fortement, y compris dans les territoires urbains.

intercos1

Si l’on agrège les suffrages exprimés par statut d’intercommunalité, on observe néanmoins une grande différence entre le score obtenu dans les communautés de communes (37,7 %) et les métropoles (21,4 %). En bref, plus les électeurs vivent dans une intercommunalité rurale, plus ils ont de chance de voter Rassemblement national. Encore plus significatif, c’est dans ces mêmes milieux ruraux que le parti progresse le plus, alors même qu’il y effectuait de très bons résultats en 2019. Ainsi, le vote RN dans les communautés de communes a progressé de 10,4 points dans les communautés de communes, contre 4,9 points dans les métropoles.

Le vote LFI est quant à lui marqué par la logique inverse : la liste de Manon Aubry obtient 16,0 % des suffrages exprimés dans les métropoles, contre seulement 6,5 % dans les communautés de communes. Et parallèlement au vote RN, c’est dans les territoires urbains, davantage acquis, que LFI progresse le plus depuis 2019, renforçant encore plus cette divergence entre vote des villes et vote des campagnes (+9,6 points dans les métropoles contre -0,4 point dans les communautés de communes).

De leur côté, les résultats obtenus par la majorité présidentielle et le Parti socialiste sont davantage homogènes en fonction des territoires.

Thèmes abordés

Réagir à cet article
shadow
marche online

Aujourd'hui sur les clubs experts gazette

Nos services

Prépa concours

CAP

Évènements

Gazette

Formations

Gazette

Commentaires

Européennes : gros plan sur les résultats à l’échelle intercommunale

Votre e-mail ne sera pas publié

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur S.A.S, RCS Créteil 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement