Les 130 anciens salariés des usines métallurgiques Lenoir-et-Mernier et FAV-LCAB, dans les Ardennes, s’apprêtent à porter plainte contre le conseil général pour «complicité de banqueroute».
Victimes d’un plan social consécutif à la liquidation judiciaire de leur entreprise, ils estiment que le département a fait preuve de «négligence» ou de «légèreté», selon les termes de leur avocat, Me Xavier Médeau, en accordant une avance remboursable de 300 000 euros sans intérêts à leur ancien employeur. «Le conseil général aurait dû mieux s’assurer de la viabilité de l’opération et de la probité du bénéficiaire», estime le défenseur du personnel. L’ancien PDG de Lenoir-et-Mernier a été mis en examen il y a quelques jours pour abus de biens sociaux et banqueroute. Le prêt avait été accordé à son groupe pour relancer l’activité d’une partie de l’ancienne entreprise Thomé-Génot, elle-même placée en liquidation judiciaire.
De son côté, le conseil général se refuse à tout commentaire sur une affaire judiciaire en cours. Toutefois, la commission permanente a donné «l’autorisation d’ester en justice» au président du conseil général, «dans l’objectif de connaître l’utilisation exacte des fonds avancés par le Département, et le cas échéant de les récupérer».
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